-
Toute société traverse trois phases ou trois âges qui influenceront toutes formes de production humaine (langue, droit, morale…) :Divin --> Héroïque --> humain
-
Il distingue trois états (étapes successives) dans l’histoire de l’humanité dans son ouvrage De l’esprit des lois (1748) : Sauvagerie --> Barbarie --> Civilisation
-
Méthode comparative. Reprend les 3 étapes de l’évolution définies par Montesquieu et établit une correspondance avec l’évolution de la religion. Sauvagerie = Animisme -> Barbarie = polythéisme -> Civilisation = Monothéisme
1er anthropologue a avoir recours aux stat pour la comparaison interculturelle
L’esprit humain fonctionne de manière relativement similaire dans toute société = unité psychique
Les différences correspondent à des degrés d’évolution
Théorie de la survivance (médecin/rebouteux) -
Anthropologue en chambre. Trois attitudes de l’esprit à l’égard de l’univers : la magie, la religion et la science (co-existence possible)
-
Étude sur l'influence de l'environnement sur le mode de vie des Inuits
S’intéresse aux conséquences des migrations
Père fondateur de l’anthropologie culturelle américaine -
REPRÉSENTATIONS INDIVIDUELLES :
- propres aux individus
- pouvaient faire l’objet de variations considérables REPRÉSENTATIONS COLLECTIVES
- partagées par l’ensemble d’une société
- stables et résistantes à l’épreuve du temps -
Influencé par Fraze - Père fondateur de l’anthropologie moderne
Part en Nouvelle-Guinée, dans les îles Trobriand (1914-1918) :
➡l’ethnologue doit se couper de ses semblables
➡il doit s’installer, le plus longtemps possible, dans un village
➡il doit tâcher d’être le plus proche possible des « indigènes » Les Trobriandais : Un homme est soit magicien, soit jardinier mais il ne confond pas les deux tâches. Elles se complètent plutôt qu’elles ne s’opposent. -
La pensée magique est dominée par deux lois :
➡ la loi « de similarité » (le semblable produit le semblable, un effet ressemble à sa cause…) Par ex., Indiens Cora du Mexique fabriquent une statuette représentant l’ennemi qu’ils souhaitent tuer
➡ la loi « de contagion » (cf. travaux de Paul Rozin). Ces lois ne sont que des superstitions (illusions). La religion reconnaît alors des pouvoirs supérieurs à ceux de l’Homme avant d’être remplacée par la science -
« la vie collective, comme la vie mentale de l’individu, est faite de
représentations ; il est donc présumable que représentations individuelles et représentations collectives sont, en quelque manière, comparables » -
Suit l’enseignement de Malinoswki et Seligman. Les croyances magiques des Azande sont éminemment cohérentes et reliées les unes aux autres par des liens logiques
-SORCIER : Accomplit certains rites, prononce des malédictions, possède des potions et instruments
-MAGICIEN : Pas de dispositif matériel, pensée malicieuse, une substance attachée au foie permet de le distinguer La magie et la sorcellerie sont la cause de toute maladie et malheur mais ils peuvent être aussi réalistes et pragmatiques -
Lorsque l’enfant joue à faire “comme ci”, c’est l’enfant qui va être étonné si le doudou répond car l’enfant sait que c’est faux et que c’est pour jouer. Momentanément on va croire quelque chose. Souvent la croyance c’est celle des autres. “les autres croient mais moi je sais”.
-
Le terme de diffusion désigne le fait que des éléments culturels (traits) passent d’une société à une autre et y sont intégrés.
Critique de l’évolutionnisme / Début de l’anthropologie culturelle
Processus de diffusion :
➡ migration : Diffusion primaire à partir de la migration d’hommes et de femmes (colonisation)
➡ emprunt: Diffusion secondaire. Contacts plus ou moins réguliers
➡ stimulation : Emprunt d’une idée qui suscite dans la société réceptrice une invention correspondante -
Propose en 1973 la notion de « pensée sociale » : On considère que cette pensée ne vient pas de certains groupes sociaux. Ce qui compte c’est l’objet de la pensée et plus ceux qui la pense. Il n’y a pas de jugement de valeur. Ce qui conditionne et rend compte de la connaissance quotidienne c’est avant tout l’insertion sociale des individus qui l’exprime
Quand on raisonne par rapport à un objet on peut raisonner de manière valide, scientifique, ou de manière erroné s’il s’agit d’un objet social. -
Une représentation sociale s’élabore selon deux processus fondamentaux :
- Objectivation : Processus au travers duquel on rend concret ce
qui est abstrait. Sélection et décontextualisation -> Formation d'un noyau figuratif --> naturalisation (concepts abstraits -> image)
- Ancrage : Ce processus consiste en l’enracinement de la représentation et de son objet dans le système de pensée préexistant. Permet l’intégration de l’objet et des informations
nouvelles dans le savoir -
Il y a un intérêt à diffuser une rumeur, souvent sociale, dans un groupe = transmettre dans le groupe mais pas en dehors. La démentir ne suffit pas forcément pour la faire cesser. “La détermination constitutive de cette pensée par des facteurs sociaux” parce qu’on partage des caractéristiques sociales alors on aurait une manière spécifique de penser l’objet. Il n’y aurait pas une universalité totale sur la manière de réfléchir mais serait lié à des facteurs sociaux.
-
La mythologie n’était pas un objet de croyance comme on peut l’entendre. Pour Veyne, les grecs ne pensaient pas vraiment que ces histoires étaient vraies. Il développe l’idée du mythe comme discours. La mythologie grec pour les grecques de l’époque est vécue comme une histoire. Ce qui est important dedans c’est le message qui est porté par l’histoire.
La question de la croyance est discutable, mais celle du vrai ou faux ne l’est pas. -
représentation d’un objet si :
➊ existence d’un groupe social donné : Ce groupe est caractérisé par des préoccupations semblables, des échanges réguliers et des pratiques identiques vis-à-vis de l’objet de représentation
➋ enjeu de l’objet pour le groupe : l’enjeu d’identité et l’enjeu de cohésion sociale vont placer les individus en situation de pression à l’inférence
➌ la dynamique sociale à l’égard de l’objet
➍ l’absence d’orthodoxie
➎ les pratiques sociales vis-à-vis de l’objet -
3 niveaux :
- « Façon de voir localement et momentanément partagée au sein d’une culture ». C’est important qu’une RS soit située localement et temporellement
- « Qui nous permet une appropriation cognitive du monde »
- On a besoin de ces RS pour « guider l’action à son propos »
Théorisation naïve du monde qui nous permet d’agir et de se comporter. -
La pensée naturelle :
1. se fonde sur l’expérience sensible
2. se manifeste dans la communication sociale
3. s’exprime à travers le langage de tous les jours
4. satisfait à une logique qui ne répond pas aux canons de la logique formelle