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Elle passe une enfance et une adolescence heureuses en Bourgogne auprès de sa mère, Sido, une femme athée et féministe; et son père, le capitaine Jules Colette qui après la guerre travaille comme collecteur d'impôts.
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Colette est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Bourgogne), en France.
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Colette commence á écrire ses premiers textes encouragée par son mari qui va utiliser Colette pour qu'elle écrive des romans qu'il signe dans sa main. Pendant longtemps, Colette est donc "prête-plume" de son mari.
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Elle rencontre le journaliste Henry Gauthier-Vilars, mieux connu sous son pseudonyme de Willy, avec qui elle se marie le 15 mai 1893.
Ils déménagent à Paris où l'écrivaine découvre les cercles littéraires de la capitale. -
Colette publie son premier roman "Claudine à l’école" (1900) sous la signature de Willy et s'inspirant de sa vie. Le texte rencontre un tel succès qu'il engendre une suite en cinq volumes:
"Claudine à Paris" (1901), "Claudine en ménage" (1902), "Claudine s'en va" (1903) et "La Retraite sentimentale" (1907). Puis, en 1922 elle publiera "La maison de Claudine" en son nom. -
En 1904, le nom de Colette Willy est sur la couverture du recueil "Dialogues de bêtes", préfacé en 1905 par Francis Jammes qui annonce « Mme Colette Willy se lève aujourd’hui sur le monde des Lettres ».
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Colette met fin à son mariage en 1910 et entame plusieurs liaisons avec des femmes (Mathilde de Morny, Nathalie Clifford Barney ou encore la marquise de Belbeuf).
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Après son divorce, Colette profite de ces années de libération pour publier plusieurs ouvrages, comme "La Vagabonde" (1911) ou "L’envers du music-hall" (1913). L'écrivaine se fait aussi actrice dans des pantomimes dont beaucoup font scandale car elle y paraît non pas nue, contrairement à la légende, mais moulée dans un maillot couleur chair qui fait parfaitement illusion.
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En 1912, Colette s'est remariée avec Henri de Jouvenel, qui lui donnera une fille, Bel Gazou.
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Colette débute une longue collaboration avec Le Matin, un des plus importants quotidiens de l’époque. Elle multipliera les participations à différents journaux et beaucoup de ses articles seront plus tard repris en volumes, comme "Les Heures longues" (1917), "Dans la foule" (1918) et Aventures quotidiennes (1924).
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Colette entame à l’été 1920 une relation amoureuse avec Bertrand de Jouvenel, le fils de son deuxième mari Henry, idylle qui lui inspirera le roman et chef d'oeuvre "Le Blé en herbe" (1923).
Adapté au cinéma par Claude Autant-Lara en 1954, Le Blé en herbe traite d’un sujet délicat : le passage de l’innocence de l’enfance aux tourments de l’adolescence. -
Elle fait la rencontre de Léopold Marchand, un grand scénariste de théâtre de l’entre-deux guerres. Ils adaptent ensemble deux romans de Colette, "Chéri" et "La Vagabonde", au théâtre.
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En 1935, Colette épouse Maurice Goudeket et, en 1938, elle s’installe au Palais-Royal. Ce sera sa dernière demeure.
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À partir de 1939, Colette souffre d’arthrite ; le mal va en s’aggravant jusqu’à la paralysie. Elle évoque sans complaisance et avec une étonnante lucidité la maladie et la vieillesse dans "L’Étoile Vesper" (1946) et "Le Fanal bleu" (1949), là encore deux chefs d’oeuvre.
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En 1944, elle publie "Gigi", sa dernière grande œuvre de fiction.
Elle y retrouve l’univers de la Belle Époque et crée un personnage d’adolescente libre et frondeuse qui séduit les metteurs en scène. En 1949, Jacqueline Audry porte la nouvelle à l’écran. En 1951, elle est adoptée à la scène aux Etats-Unis avec dans le rôle-titre Audrey Hepburn. En 1958, le réalisateur Vincente Minelli en fait un des classiques de la comédie musicale américaine. -
En 1945, elle est élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt (il n’y avait que Judith Gautier qui avait eu ce privilège en tant que femme en 1910). Elle en devient la première femme présidente en 1949, ce qui est là aussi une grande première.
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Le 3 août 1954, Colette disparaît, à l’âge de 81 ans.
