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Ces décrets instaurent un contrôle des changes entre la France et ses colonies, ainsi qu'avec le reste du monde. Ils permettent ainsi de protéger les différentes économies en temps de guerre. L'expression de "zone franc" apparaît.
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L'ancien empire colonial français crée une union monétaire des différentes colonies africaines, qui comporte une monnaie directrice (le franc métropolitain) et des monnaies satellisées (comme le franc CFA). Ce système de "zone franc" apparaît en réponse à la zone sterling britannique. Lors de sa création, 1,7 franc métropolitain valait pour 1 franc CFA. En 1948, cette parité est établie à 2 francs métropolitains pour 1 franc CFA.
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Le franc CFA devient le "franc de la Communauté Financière d'Afrique" en Afrique de l'Ouest et le "franc de la Coopération Financière en Afrique centrale" en Afrique centrale.
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De nouvelles institutions d'émission monétaire sont crées afin de remplacer les anciennes. Aussi, la BCEAO (Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest) et la BCEAEC (Banque centrale des États de l'Afrique équatoriale et du Cameroun) sont instituées afin de formaliser l'organisation de la zone franc.
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Les territoires africains colonisés regagnent peu à peu leur indépendance. Le franc CFA est alors laissé comme "héritage" colonial. Il circule dans presque toutes les anciennes colonies françaises en Afrique. On voit dès lors apparaître les premières critiques, perçu comme un outil de pérennisation de la domination française sur les pays nouvellement indépendants. La Guinée (1960) et le Mali (1962) sont les premiers pays à quitter le système monétaire du franc CFA.
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Les États d'Afrique de l'Ouest appartenant à la Zone franc créent une union monétaire qui regroupe alors la Côté d'Ivoire, le Dahomey (actuel Bénin), la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. La même année, la France et les États de l'UMOA signent des accords de coopération monétaire, dits "accords de Matignon", qui se substituent aux accords bilatéraux.
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Les États d'Afrique centrale appartenant à la Zone franc s'engagent dans la constitution d'une union monétaire et signe une convention de coopération monétaire avec la France.
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À la suite de la signature de ce traité, les États de l'UMOA créent la BOAD (Banque Ouest-Africaine de Développement).
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À partir de 1994, les États africains de la Zone franc décident de s'engager dans la constitution d'unions économiques, complémentaires des unions monétaires. Ainsi, le traité constitutif de l'UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine) et le traité instituant la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire d'Afrique centrale) sont signés respectivement le 10 janviers 1994 à Dakar (Sénégal) et le 16 mars 1994 à N'Djamena (Tchad).
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