OCCUPATION DE CASABLANCA

  • construction de la jetée avant port

    construction de la jetée avant port
  • tribus demandent le renvoi des contrôleurs français

    Le dimanche 28 juillet, une délégation, représentant la plupart des tribus des environs et
    conduite par les délégués des Medioûna, se rend chez le caïd. Elle réclame trois mesures: le
    renvoi des contrôleurs français de la douane, l'arrêt immédiat des travaux du port, la
    destruction du chemin de fer. Le caïd, embarrassé, et sans doute pour se donner le temps de
    consulter Moûlay El-Amîn, alors en tournée avec la mehalla et qui campe à la Kasba des
    Medioûna, renvoie sa réponse au mardi midi
  • agitation dans la ville

    Le mardi 30 juillet, l'agitation grandit dans la ville où les hommes des tribus commencent à se
    montrer. Mais la délégation n'est pas au rendez-vous du caïd. Vers 11 heures, un marabout ou
    un chérif, accompagné d'un nègre à cheval, prêche la guerre sainte dans les rues (29 bis). Un
    jeune Portugais, qui comprend l'arabe, hausse les épaules en souriant. Le nègre le frappe d'un
    coup de sabre. Le consul du Portugal saisit le doyen du corps consulaire qui, en l'absence de
    Malpertuy, est le consul de
  • panique des européens

    Cependant, à Casablanca, le mercredi 31, la panique s'était emparée des Européens et particulièrement des Français, les plus visés, mais aussi des Israélites, toujours menacés
    quand la populace se déchaîne. Les femmes et les enfants pouvaient être mis en sûreté sur les navires en rade. Un bateau anglais, le Demetrian et deux autres vapeurs accueilleront la plupart des réfugiés. Mais il fallut de longues négociations avec les délégués des tribus, qui
    bloquaient l'accès au port,
  • arrivé du Galilée ( frégarte)

    Le Galilée arrive le jeudi 1er août, à 8 h 30 du matin. Neuville se rend à bord et décide, avec
    le commandant Ollivier, que le consulat de France et deux autres, choisis pour leur position,
    recevront des postes de marins pour protéger la colonie européenne. Mais Neuville veut avoir
    d'abord l'assentiment de ses collègues
  • retour du vice consul de france

    Le vice-consul Maigret, rappelé d'urgence, arrive le vendredi 2 et reprend la direction du consulat. Il voit aussitôt Moûlay EI-Amîn, qui s'engage à assurer la sécurité dans la ville, mais non à l'extérieur, où il s'en reconnaît incapable Le consul le fait accompagner, certes, de deux soldats marocains, il croise des regards hostiles,
    du moins dans le quartier populaire des Tnâker. Mais, dans la Médîna, s'il trouve les gens «
    taciturnes et renfermés », son passage n'éveille « qu'une placide
  • entrevue entre le consul et le comandant de galilée

    Houel rapporte une entrevue à laquelle il assista entre le consul et « deux jeunes enseignes » dont il nomme l'un,
    Leygues, « fils de l'ancien ministre de la Marine », «le samedi 3 août vers 2 heures de l'aprèsmidi. Leygues annonce, « d'ordre du commandant du Galilée », que, en raison de la menace que fait peser sur la ville le rassemblement des tribus, un détachement de fusiliers marins va débarquer et prendre ses quartiers au consulat de France ». Maigret s'y oppose
  • fermeture des portes de la ville et bonbardement de la ville

    Dès le 31 juillet, des lettres étaient adressées aux tribus
    pour les convoquer à une grande jemâ'a, le lundi 5 août, Moûlay EI-Amîn fait fermer les portes et place devant chacune d'elles un contingent de soldats. à 5 h 30 du matin, les chaloupes du Galilée touchent terre, Le bombardement ne commença que vingt minutes plus tard. Quand Moûlay EI-Amîn, quelques heures plus
    tard, demanda que le bombardement cessât, Ballande exigea de lui une lettre reconnaissant la responsabilité du makhzen
  • Les hommes des tribus ont fait irruption dans la ville

    Les hommes des tribus ont fait irruption dans la ville. Le pillage - la grande fête bédouine -
    commence et ne s'arrêtera qu'à l'arrivée des troupes de Drude. Le consulat de France, qui est
    la cible principale des tireurs, subit un véritable siège. Mais les consulats d'Angleterre,
    d'Espagne et de Suède sont également assaillis. Le consul d'Allemagne s'est réfugié au
    consulat d'Autriche, proche du consulat de France et défendu aussi par les marins français.
  • des morts

    Les 5 à 6 000 hommes des tribus, qui attendaient aux portes, pénètrent en ville, se
    répandent tant au mellah qu'à la médina, volent, pillent, violent, tuent, incendient... » (69).
    Après enquête et d'après la même source, le bilan, pour la communauté israélite de
    Casablanca, fut le suivant : 30 morts, une soixantaine de blessés, des viols innombrables, plus
    de 250 jeunes femmes, jeunes filles et enfants enlevés, dont certains furent vendus sur les
    souqs des Châouïa
  • arrivé de l'armée espagnol

    L'Espagne envoyait 500 hommes
    (42). Quelle que fût la célérité des opérations, il fallait évidemment plusieurs jours pour
    amener ces forces en vue de Casablanca: elles n'arrivèrent en effet que le 7 août. Mais, au
    consulat de France, on les attendit pour le 5 au matin
  • combats entre les tributs et les soldats européens

    La nuit du 6 au 7 fut assez calme, mais les assaillants n'avaient pas renoncé. Des renforts leur
    arrivaient des tribus les plus lointaines des Châouïa : les Mzâb, les Mdaka, les O. Sa'îd, et
    même du Tadla, qui voulaient prendre leur part du pillage. De nombreux Bédouins avaient
    pénétré de nuit dans Soûr-Jdîd et y étaient restés, Si 'Allâl ben Abboû en avait informé
    Mangin. Celui-ci dut monter le matin une opération assez importante,
  • Les Bédouins s'enfuirent

    Vers 9 heures, l'escadre de l'amiral Philibert parut à l'horizon. Mangin prit des mesures pour
    protéger le débarquement, mais la fusillade diminua vite d'intensité. Les Bédouins s'enfuirent.
    Les troupes du général Drude commencèrent à toucher terre à 1 heure de l'après-midi. La ville
    fut occupée sans résistance. Drude y pénétra par Bâb es-Soûq, avec le consul Malpertuy.
  • Les Espagnols débarquèrent

    Les
    Espagnols débarquèrent le 10 août, sous les ordres du commandant Santa-Olalla.
  • bilan des afrontemensts

    Les fusiliers-marins avaient eu 2 tués et 19 blessés dont 3 officiers. On a vu le bilan des victimes chez les Israélites. Il n'y eut pas de victimes chez les Européens, dont, il est vrai, la plupart s'étaient réfugiés sur des navires. Chez les Musulmans, le chiffre des pertes n'est pas connu, . Mais nous savons que des cadavres empestaient certains
    quartiers et que le premier soin de Mangin, à qui la police fut confiée, fut d'organiser des corvées pour les enlever et les inhumer
  • Usine du Grand Socco

    Le premier industriel casablancais fut le Dr Veyre.
    Sur un terrain qu'il achète dix sous le mètre, au bord de l'oued Bouskoura, il construit, en
    1908 « l'Usine du Grand Socco » (à l'emplacement de l'actuel passage Sumica) : minoterie,
    glace, scierie, électricité
  • Le géranl drude s'empare de la kasba de mediouna

    Le géranl drude s'empare de la kasba de mediouna
    Le 1er janvier 1908, le général Drude,
    dont le remplacement par d'Amade était décidé, marchait sur la kasba des Medioûna, à 25 km de Casablanca, s'en emparait et y laissait une garnison.
    Dan la meme année le générla lyautey est en mission à casablanca arrive en company du général d'amande
  • chemin de fer à voie étroite reliait Casablancaà Ber-Rechîd

    Dès 1908, un chemin de fer à voie étroite reliait Casablanca
    à Ber-Rechîd, mais son utilisation fut, au début du moins, purement militaire
  • chef des services municipaux

    Le capitaine Dessigny fut
    désigné pour faire fonction de chef des services municipaux en juillet 1908 et le resta jusqu'au
    3 mars 1913
  • remplacement du général drude par d'amande

    D'Amade, qui lui succéda, était d'une autre trempe. Peut-être
    aussi avait-il compris la leçon de son prédécesseur. Quand il partit, le 30 janvier 1909,
    remplacé par Moinier, toute la province des Châouïa était conquise et pacifiée.
  • kasba benahmed est occupée

    Fin février et début mars, les opérations se portent chez les Mdâkra,
    les Zyaïda et les Mzâb, et la kasba de Ben Ahmed est occupée.
  • dernier accord fronco allemand

    La fiction de l'indépendance marocaine ne tient plus qu'aux dernières hésitations de
    l'Allemagne. Celles-ci tombent en 1911. C'est l'affaire d'Agadir et la dernière crise marocaine,
    résolue par l'accord franco-allemand du 4 novembre 1911.
  • tour de l'horloge

    Un « service des travaux municipaux » fut ébauché quand, en juillet 1909, un officier du
    Génie, le capitaine Bouillot fut adjoint au capitaine Dessigny. La trace la plus notable qu'il ait
    laissée dans l'histoire de la ville fut la Tour de l'Horloge, édifiée en 1910, au sommet d'une
    des tours du rempart (73), près de Bâb el-Kebîr, et qui, après la destruction du mur, se dressa
    seule au milieu de la Place de France jusqu'en mai 1948.
  • arrangement franco-marocain pour la chaouia

    L'accord francoallemand
    qui suivit réaffirmait le respect de l'intégrité et de l'indépendance de l'empire
    chérifien. Il conduisit à un arrangement franco-marocain, conclu le 4 mars 1910.
  • mustafâdât des ports du Maroc à gager l'emprunt de la même année.

    De plus, un accord conclu le 21 mars 1910 entre le Maroc et la France
    affecta l'intégralité des mustafâdât des ports du Maroc à gager l'emprunt de la même année.
    De ce moment, le déficit fut permanent et le chef des services municipaux dut réclamer
    périodiquement des subventions.
  • premiers abattoirs

    Les abattoirs furent aménagés: hangars
    cimentés, bassins, égout, en janvier 1908, et leur usage réglementé par un arrêté du 5 juillet
    1910
  • plus d'argent dans les caisses de casablanca

    Le 20 avril 1912, il n'y avait plus un sou en caisse et tous les
    services auraient dû s'arrêter le 1er mai.
  • liaison entre Casablanca et Rabat

    Le premier
    service de voiture - civil - entre Casablanca et Rabat fut créé en mars 1909, mais le trajet était
    trop dur pour le matériel et les clients en nombre insuffisant. La liaison par voie ferrée entre
    les deux villes fut commencée à la fin de 1911 : le 3 juin 1912, la ligne atteignait Boû-Znîqa.
  • arrêt de la vente des biens dominaux

    Le 13 juin 1912, le gouvernement français annonça lui-même
    qu'il avait pris des mesures « pour arrêter au Maroc la vente irrégulière des biens domaniaux »
    : toute aliénation était suspendue jusqu'à ce qu'ait été terminée la délimitation exacte des
    terres makhzéniennes et des terres de tribus (
  • adjudication pour la création du port

    L'adjudication eut lieu le 25 mars 1913 à Tanger et fut obtenue solidairement par Schneider et
    Cie et la Compagnie Marocaine, qui, ayant présenté un rabais de 16 %, l'emportèrent sur neuf
    autres concurrents: cinq français, un hollandais, un italien, un allemand et un anglais. Le
    projet comportait la création d'un grand port de 140 hectares, couvert par une jetée de 1900
    mètres et par une jetée transversale de 1550 mètres, plus un petit port intérieur de 10 ha pour
    les remorqueurs et les barcasse
  • Commissions municipales du port de casablanca

    Le 1er avril 1913 le Sultan Moûlay Yoûssef, frère et successeur de Moûlay Hafid, qui
    avait abdiqué le 12 août 1912, signait le « dahir relatif à l'organisation de commissions
    municipales dans les ports de l'empire chérifien ». La commission de Casablanca fut installée
    officiellement le 25 septembre 1913 par Saint-Aulaire, Délégué à la Résidence.