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Les ecrivains et la colonie: les mensonges de l'histoire

  • "Ourika", de Mme de Duras

    ouvre romantique peu connue qui fut certainement le premier roman dénonçant les préjugés racistes d’une époque
  • Henry de Monfreid (1879-1974)

    est à classer dans la catégorie des » écrivains aventuriers » qui ont contribué à populariser le mythe de l’exotisme colonial
  • "Le Tour de France par deux enfants", d’Augustine Fouillée

    dans la hiérarchie des races de l’espèce humaine, la blanche est la » plus parfaite «
  • "Les Peuples de l’Afrique et de l’Amérique", de Girard de Rialle

    c'est le point culminant de la bêtise, il dit: »Le nègre n’a qu’une prévoyance très restreinte : il est l’homme du moment«
  • "Le roman d’un spahi", de Pierre Loti

    préjugé culturel et de l’approche exotique
  • La Conférence de Berlin

    les puissances occidentales négocient entre elles le partage de l’Afrique afin de mieux en exploiter les richesses au mépris absolu des peuples et des civilisations du continent, et pour des raisons de propagande, des écrivains aux ordres, défenseurs acharnés de l’idéologie coloniale, s’attelèrent alors à la tâche de relater ce qui était censé se passer dans les colonies en mettant en scène la vie quotidienne des Blancs expatriés accomplissant leurs devoirs civilisateurs au service de la patrie
  • Jules Ferry à l'Assemblée nationale

    » Pourquoi des colonies ? « , demandait-elle. La réponse était:
    1- Améliorer leur industrie (commerce) à une grande exportation.
    2- Le devoir des races supérieures de contrôler les races inférieures.
  • Mark Twain

    les crimes contre l’humanité qui eurent lieu au Congo furent pourtant violemment dénoncés à l’époque et firent l’objet d’une grande campagne de presse dans laquelle de nombreux intellectuels
  • "L'Afrique", 7e édition

    proposait aux lycéens et écoliers de France un choix de textes relatant les exploits exotiques des militaires et des explorateurs à la glorieuse conquête du continent africain.
  • "La Sarabande"

    roman d’une élection aux colonies, les auteurs évoquent, sans d’ailleurs dénoncer cette situation, comment des hommes de main payés par les notables locaux, prompts aux insultes et aux coups, forcent la population à voter pour le candidat de leur choix
  • "Terre de soleil et de sommeil", d’Ernest Psichari

    préjugé culturel et de l’approche exotique
  • Edward Grey

    Déclare officiellement : » Depuis au moins trente ans, aucun problème de politique extérieure n’a remué le pays avec une telle force et une telle véhémence « . Un exotisme à la portée de toutes les inconsciences, l’imaginaire européen fut ainsi nourri par toute une littérature aux relents d’exotisme mettant en scène d‘ » héroïques aventuriers »
  • "En France", Prix Goncourt

    évoquait le déracinement et les errances de jeunes créoles réunionnais transplantés à Paris pour étudier à la Sorbonne.
  • "La Côte d’Ivoire chrétienne "

    missionnaire aura pour tâche de faire jaillir une étincelle de cette fange et de faire comprendre à ces natures retombées au niveau de la brute sans raison les beautés tout immatérielles de la pureté et des autres vertus chrétiennes
  • "Le Miracle de la race"

    s’intéresse aux malheurs d’Alexis Balzamet, un jeune orphelin réunionnais d’excellente famille blanche, que l’avarice de ses tantes contraint à quitter la pension bourgeoise où il étudiait, pour fréquenter l’école des Frères, sur les mêmes bancs que les enfants noirs nécessiteux.
  • René Maran (1887-1960), Prix Goncourt

    le fut attribué pour la première fois à un écrivain noir, originaire des Antilles françaises
  • "Terre d’ébène", d'Albert Londres (1884-1932)

    qui fit scandale en l'écrivant, et en disant qu'il faut aussi sauver le nègre
  • "Voyage au Congo", d'André Gide (1869-1951)

    critique uniquement sur la mauvaise rentabilité de l’effort colonial et la façon dont les Blancs gaspillaient le potentiel de richesses qu’ils étaient censés exploiter au bénéfice exclusif de la société métropolitaine.
  • "A la recherche de l’homme nu", de Georges Simenon

    il dénonce lui aussi (avec une certaine condescendance non dénuée du racisme qui imprègne l’époque), l’exploitation des nègres dans les colonies d’Afrique qu'il visite
  • Années 50

    paraissent les premiers grands romans africains francophones dans lesquels les auteurs commencent à mieux identifier les symptômes du mal qui les déchire: la colonisation des esprits.
  • "Peaux poires, masques blancs" et "Les damnés de la terre", du Martiniquais Franz Fanon (1925-1961)

    sonnera l’heure de la révolte des peuples opprimés, son ouvrage inspirera des générations de militants anticolonialistes
  • "Ville cruelle", du Camerounais Mongo Beti

    un premier roman désespéré, décrit son pays tel qu’il le voit, avec ses yeux d’Africain ulcéré par l’injustice
  • "Une vie de boy", de Ferdinand Oyono

    analyse froidement, de façon presque entomologique, le clivage social, empreint de mépris et d’injustice, qui impose la domination des Blancs sur les » indigènes «, ce livre a joué un rôle très important auprès des lecteurs africains à l’aube des indépendances.
  • "Les bouts de bois de Dieu", d’Ousmane Sembène

    dépeignent, avec un réalisme à la Zola, la grève des cheminots du Dakar-Niger, en octobre 1947
  • "Le soleil des indépendances", de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma (1927-2003)

    raconte l’histoire exemplaire de Fama, notable malinké réduit à la mendicité, échu des prérogatives que lui accordait la tradition, il n’a plus aucun rôle à jouer dans le monde nouveau des indépendances où règne le Parti unique
  • "L’aventure ambiguë", de l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane

    il fait comprendre au lecteur la souffrance des Africains de cette génération
  • "Le devoir de violence", Prix Renaudo, de l’écrivain malien Yambo Ouologuem

    fit lui aussi scandale pour avoir renvoyé les horreurs du colonialisme et les atrocités commises par les Africains eux- mêmes dont les notables avaient, selon lui, fait cause commune avec les conquérants occidentaux afin de se partager le gâteau sur le dos des populations qu’il nommait avec un mépris provocateur,
    « la négraille »
  • "Une si longue lettre", de Mariama Ba (1929-1981)

    aborde la difficile condition sociale des femmes sénégalaises
  • "La grève des Battu", Grand prix littéraire, d'Aminata Sow-Fall

    met en scène la révolte des mendiants de Dakar dont le gouvernement souhaite se débarrasser en les exilant de la capitale
  • "Le temps de Tamango", du Sénégalais Boubacar Boris Diop

    rédige avec une férocité sans pareille, son premier roman dans lequel un historien africain du XXI° siècle analyse, à travers un système de notes, ce qui s’est déroulé en Afrique après les indépendances
  • "Le Baobab Fou", de Ken Bugul

    relate dans un style à la fois violent et subtil, toutes les injustices dont elle fut l’objet durant sa jeunesse
  • "Le Pleurer-Rire", d'Henri Lopes

    aux yeux de certains écrivains, il ne va rester que la parabole du rire pour rendre compte des monstruosités politiques dont l’Afrique est le terrain d’expérience à l’aune de l’héritage colonial, et il s’engage, parmi les premiers, dans cette direction
  • "Les écailles du ciel", Grand Prix de l’Afrique noire, du Guinéen Tierno Monenembo

    inventent des anti-héros qui se retrouvent démunis face à un monde nouveau où ils sont, privés de leur identité et transformés en vulgaires mendiants
  • Tchikaya U Tam’Si (1931-1988)

    quelques mois avant sa mort, il avait dit : » La conquête de soi-même vous amène à prendre partout ce qui vous est dû «, et tous les ecrivains de l’Afrique francophone, sont l’image de ce qu'il disait
  • "Les yeux du volcan", de Sony Labou Tansi (1947-1995)

    autre grand auteur congolais, deviendra le maître de ces récits drolatiques et impitoyables envers les nouveaux pouvoirs mis en place, par exemple, la révolution est constamment différée à cause des hémorroïdes du » guide providentiel «
  • Riwan ou le chemin de sable, Grand prix littéraire d’Afrique noire