L'éducation au Québec par Andrée-Anne Murray

By andana
  • La loi scolaire de 1846

    La loi scolaire de 1846
    La loi scolaire de 1846 a contribué à la mise sur pied des commissions scolaires, qui ont fait partie du paysage de l'éducation au Québec jusqu'en 2020. Cette loi est également à l'origine de la taxe scolaire et a participé au développement d'un double réseau d'écoles en précisant les droits des minorités (Tondreau et Robert, 2011; UQTR, 2016). De plus, le Bureau des examinateurs, qui avait le pouvoir de conférer le titre de maître d'école jusqu'en 1936, a été créé à ce moment (Tardif, 2013).
  • L'Acte de l'Amérique du Nord britannique (AANB)

    L'Acte de l'Amérique du Nord britannique (AANB)
    La loi constitutionnelle de 1867, qui a permis la mise en place de la fédération canadienne, a donné aux provinces la responsabilité de l'éducation. Néanmoins, elle stipulait que les droits acquis des minorités devaient être respectés. Ce nouvel état des choses a donc contribué à la séparation du système scolaire québécois en deux réseaux d'écoles distinctes : un francophone et catholique, l'autre anglophone et protestant (Tardif, 2013; Tondreau et Robert, 2011).
  • La création des comités catholique et protestant

    La création des comités catholique et protestant
    En 1869, deux comités sont créés au sein du Conseil de l'instruction publique : le comité catholique et le comité protestant. L'Église catholique exerce alors un contrôle important sur l'éducation des jeunes francophones au Québec. L'enseignement de la religion est de première importance et les enseignant(e)s doivent faire preuve de bonnes conduites et de vertu religieuse (Talbot, 2013; Tondreau et Robert, 2011).
  • La syndicalisation des enseignants

    La syndicalisation des enseignants
    Le mouvement de syndicalisation des enseignants a pris de l'ampleur en 1936 alors que trois associations différentes ont été fondées pour lutter pour l'obtention de meilleures conditions de travail. Avant cette époque, les enseignants réagissaient peu à leurs mauvaises conditions de travail. Bien que ce mouvement ait stagné dans les années 1950, il reprend de la vigueur dans les années 1960 pour faire des gains importants pour les enseignants (Tardif, 2013).
  • La fin de la Seconde Guerre mondiale

    La fin de la Seconde Guerre mondiale
    La fin de la Seconde Guerre mondiale amène la société québécoise, de plus en plus urbanisée et scolarisée, à demander l'intervention sociale de l'État qui investit alors des sommes importantes dans l'éducation. De plus, la hausse démographique qui suit la Seconde Guerre mondiale apporte une augmentation de la fréquentation scolaire : il y a plus d'élèves sur les bancs d'école et ceux-ci y restent plus longtemps qu'avant (Tardif, 2013).
  • Le rapport Parent

    Le rapport Parent
    Le rapport Parent, publié en trois tomes entre 1963 et 1966, provoque une grande réforme de l'éducation au Québec. En effet, le rapport Parent fait la promotion de la démocratisation de l'école québécoise. Il vise l'éducation pour tous, l'égalité des chances et la préparation de l'individu à la société en plus de favoriser le contrôle de l'État sur le système scolaire. Il s'inscrit au sein de la Révolution tranquille qui amène plusieurs changements au Québec (Tardif, 2013; UQTR, 2016).
  • La création du ministère de l'Éducation

    La création du ministère de l'Éducation
    Afin de permettre à l'État de mener la réforme proposée par le rapport Parent, le gouvernement doit créer un ministère de l'Éducation qui a le pouvoir de gérer et de développer l'ensemble du système d'éducation. De cette façon, l'État arrive à mettre de l'ordre dans le système d'éducation du Québec et à laïciser, en partie, l'école publique. L'Église catholique perd ainsi une partie de son contrôle sur l'éducation des jeunes Québécois (Tondreau et Robert, 2011; UQTR, 2016).
  • La formation des enseignants à l'université

    La formation des enseignants à l'université
    Le transfert de la formation des enseignants dans les universités entraîne plusieurs changements dans la façon dont l'enseignement est perçu. Tout d'abord, l'enseignant devient un professionnel qui doit miser sur ses compétences et se spécialiser. Ensuite, ce transfert occasionne une élévation de la qualification des enseignants et une augmentation de leur scolarité totale. Il permet une unification professionnelle et la création d'une identité collective chez les enseignants (Tardif, 2013).
  • La nouvelle politique éducative

    La nouvelle politique éducative
    À la suite des nombreuses critiques formulées contre le système d'éducation, le ministère de l'Éducation s'engage dans une refonte majeure des programmes. Cette réforme vise l'homogénéité des programmes et l'uniformisation de l'enseignement au Québec, ce qui donne très peu de place à l'autonomie des enseignants et s'éloigne de la vision professionnelle de l'enseignement du rapport Parent (Tardif, 2013).
  • Les États généraux sur l'éducation

    Les États généraux sur l'éducation
    Les États généraux sur l'éducation sont une vaste consultation publique qui s'est terminée avec la publication de deux documents. Ainsi, le deuxième document propose dix chantiers prioritaires, dont six concernent directement les enseignants de l'école publique, qui sont à l'origine de la réforme de l'éducation de 1997 (Tardif, 2013).
  • La déconfessionnalisation du système d'éducation

    La déconfessionnalisation du système d'éducation
    À la suite des États généraux de 1995, le gouvernement se lance dans la déconfessionnalisation du système d'éducation en transformant tout d'abord les commissions scolaires confessionnelles en commissions scolaires linguistiques. Ce changement annonce la fin de l'emprise de l'Église catholique sur le domaine de l'éducation au Québec qui se conclut par l'abolition des cours de religion en 2008 (Tardif, 2013). Néanmoins, certaines écoles privées conservent encore aujourd'hui un lien avec l'Église.
  • La politique d'intégration des EHDAA

    La politique d'intégration des EHDAA
    En 1999, le gouvernement adopte une politique d'intégration des élèves handicapés et en difficulté d'adaptation et d'apprentissage (EHDAA) qui suscite encore des débats aujourd'hui. En effet, l'intégration de ces élèves au sein des classes régulières, bien qu'elle vise un principe d'égalité, nuit parfois aux élèves réguliers et pousse certains parents à préférer l'école privée. De plus, les enseignants trouvent parfois difficile la gestion des EHDAA au sein de leurs groupes (Tardif, 2013).
  • Le renouveau pédagogique

    Le renouveau pédagogique
    À la suite des États généraux de 1995, le ministère de l'Éducation se lance dans une grande refonte des programmes de l'école primaire et secondaire. Ainsi, cette réforme entraîne plusieurs changements qui subsistent encore aujourd'hui, dont l'arrivée de l'approche par compétences, ainsi que de nouvelles pratiques d'évaluation et de nouvelles règles de sanction des études. Elle bouleverse le milieu de l'éducation et provoque de nombreux débats (Tardif, 2013).