CASABLANCA

  • Jan 1, 1000

    Anfa

  • Jan 1, 1058

    Lemtouna contre Berghwâta

    Les Lemtouna, sortis du désert occidental, à l'appel d'un fqîh du Sous, 'Abdallâh ibn Yasîn,
    pour répandre un malékisme intransigeant, ne pouvaient tolérer la souillure qu'infligeait au sol
    du Maghreb la présence d'un royaume infidèle. Ils l'attaquèrent dès leur arrivée dans les
    plaines atlantiques. Mais les Berghwâta s'étaient relevés des coups infligés par les B. Ifren et
    leur résistance fut opiniâtre. 'Abdallâh ibn Yasîn y trouva la palme du martyre en 450/1058
  • Mar 10, 1063

    LEMTOUNA contre Berghwâta 2

    (2). Deux ans plus tard, le chef des Lemtouna, Aboû Bekr ibn 'Omâr attaqua de nouveau les
    Berghwâta à la tête d'une puissante armée. Selon Ez-Zayyâni, « Il les tailla en pièces
    (istalh'amahum) et les assiégea dans Anfa pendant un certain temps ». Mais il ne réussit pas à
    s'emparer de la ville, car nous le voyons retourner dans le Haouz, laissant une partie de son
    armée pour bloquer Anfa. Ses lieutenants n'eurent pas plus de succès, puisque, en 455/1063,
    le cousin d'Aboû Bekr ibn 'Omâr, Yoûssef i
  • Jan 1, 1068

    victoire des almoravide contre Berghwâta

    il assiège de nouveau les Berghwâta
    dans Anfa. Cette fois, la victoire couronna les armes des orthodoxes: la ville fut prise de vive
    force, et ses défenseurs faits prisonniers. « Seuls échappèrent ceux qui réussirent à se cacher
    dans une séguia ou un puits », précise Ez-Zayyâni (4), qui conclut son bref récit par ces mots :
    « Il effaça de la ville les traces de leurs croyances corrompues, et ceci en l'an 460/1068
  • Jan 1, 1149

    les dernières expéditions de 'Abdelmoûmen contre les Berghwâta

    expéditions de 'Abdelmoûmen contre les Berghwâta sont de 543/1148-9.
  • Jan 1, 1260

    Les mérinide arrachent le Tamesna des almohade

    Le mérinide Aboû Yoûssef Ya'qoub ben 'Abdel-Haqq, en 658/1260,
    L'opération se fait en deux temps: il prend
    d'abord Salé, qu'il fortifie évidemment pour lui servir de base de départ et le recueillir en cas
    d'échec, - puis se dirige sur Anfa, dont il s'empare, et « toutes les tribus du Tamesna le
    reconnaissent comme prince » (24). C'est à Anfa qu'il reçoit ensuite « les présents » d'El-
    Morthadha, venu lui demander la paix, et qu'il convient avec lui que l'Oum er-Rebî'a
    marquera la frontière de l
  • Jan 1, 1278

    arabes hilaliensfurent implantés en même temps que les Zénètes.

    Des arabes hilaliens - ancêtres des Mdâkra
    actuels - furent d'ailleurs implantés en même temps que les Zénètes. Ceci se passait vers
    676/1277-8
  • Jan 1, 1300

    décadence almohade et de la montée des Mérinides.

    Anfa ne reparaît à la surface de l'histoire qu'au milieu du siècle suivant (VIIe/XIIIe),
  • Jan 1, 1308

    expédition contre les Seksawa

    En 707/1308,
    au retour d'une expédition contre les Seksawa du Haut-Atlas occidental, le souverain mérinide
    Aboû Thâbet, traversant le Tamesna, convoque les principaux chefs des Khlot, Sefyân, B.
    Jaber et 'Acem, les emmène jusqu'à Anfa et, là, en fait jeter en prison une soixantaine et
    crucifier trente autres sur les murs de la ville, pour les punir de leurs brigandages
  • Nov 2, 1311

    rapports entre Majorque et Anfa

    le 2 novembre 1311, d'après un document des
    archives catalanes (62). Les rapports entre Majorque et Anfa étaient assez étroits pour que
    résidât dans notre port, en 1305, un notaire des Majorquins pour le pays du Gharb (63), et
    pour qu'il y eût à Majorque, en 1328, une petite colonie marocaine, dont une famille au moins
    était originaire d'Anfa
  • Jan 1, 1312

    résident à ANFA

    Dotée d'une maison de la science sacrée ('ilm) et, bien entendu, d'une grande mosquée, Anfa produisit cette moisson de savants qui est la parure suprême de la cité musulmane; le Kitâb Mafakhir el-Barbar, recueil anonyme compilé vers 712/1312, en cite trois qui vécurent dans
    notre ville: l'un, cadi, fut aussi gouverneur de la ville dans le royaume d'El-Mortadha (l'almohade) et « enterré à la porte Sud de la Grande Mosquée » (28); l'autre est dit également
    « Cadi, résidant à Anfa »
  • Jan 1, 1313

    première carte de anafa

    première carte de anafa
  • Jan 1, 1331

    economie anfa

    Anfa parmi les quarante-deux principales villes du
    royaume et parmi les vingt-six d'entre elles qui « appartiennent au Sultan qui les tient de ses
    ancêtres ». Un peu plus loin, il donne, pour les cités les plus importantes, le montant des
    impôts affermés par le Sultan Aboû Sa'îd 'Othmân II (1310-1331) : Anfa vient au 7e rang,
    avec 40 000 mithqâls d'or, après Fès, Marrakech et Sijilmasa (150 000), Meknès et Qasr ibn
    Abi Kerim (60 000), Ceuta (50 000) mais à égalité avec Salé, et avant Tanger, Taz
  • Jan 1, 1346

    médersa d'Anfa

    La médersa d'Anfa fut
    vraisemblablement édifiée entre 742/1340 et 747/1346 (27).
  • Jan 1, 1360

    poesie anfa

    La poésie même dore d'un rayon, mince et fugitif, il est vrai, les murs d'Anfa. Lisân-ed-Dîn
    ibn El-Khatîb, le célèbre vizir des Nasrides de Grenade, historien, homme de lettres et
    médecin, qui devait mourir à Fès en 776/1374, passe à Anfa vers 761/1360.
  • Jan 1, 1384

    Le gouverneur d'Azemmour ayant rallié au parti des merinidesiprend possessiond'Anfa,

    Pendant le premier règne du mérinide Aboû-l-'Abbâs
    (1374-1384) (78), Marrakech est aux mains de l'émir 'Abd-er-Rahmân. Le gouverneur (pour
    les Mérinides) d'Azemmour ayant rallié son parti, celui-ci se sent en appétit et prend possession
    d'Anfa, dont le gouverneur, le cadi et les principaux habitants se voient imposer une
    lourde contribution. Mais Aboû-l-'Abbâs vient camper à Salé et Anfa rentre dans l'obédience
    mérinide
  • Jan 1, 1400

    catastrophe

  • Jan 1, 1400

    enceinte de la ville

    A la fin du XIVe siècle, un épisode rapporté par Ibn Khaldoûn nous montre un
    gouverneur et un cadi résidant à Anfa (35). Une chronique portugaise du XVe siècle nous
    apprend d'ailleurs que non seulement l'enceinte de la ville était fort vaste, mais qu'elle
    comportait une citadelle (36), ce qui suppose au moins une petite garnison.
  • Jan 1, 1468

    espion algrave

    Mais rien ne prouve mieux la fréquentation habituelle d'Anfa par les
    marchands portugais que l'épisode rapporté par Damiào de Gois : l'espion envoyé par l'infant
    Don Fernando pour préparer l'expédition de 1468, était venu sur un bateau de l'Algarve,
    chargé de fruits; il put, déguisé en marchand de figues et de raisins secs, parcourir librement
    les rues de la ville et faire sa moisson d'observations
  • Jan 1, 1469

    expédition des portugais contre Anfa

    La date de l'expédition d'Anfa n'est pas connue à un an près. Les deux chroniques portugaises
    qui constituent les sources principales ne sont pas d'accord : celle de Damiào de Gois la place
    en 1468, celle de Rui de Pina en 1469
  • Jun 23, 1515

    Arrivée de la flotte portugaise à mamora

    La flotte, partie de Lisbonne le 13 juin, arriva à la Mamora le
    23
  • Aug 10, 1515

    flotte portugaise dut lever l'ancre

    La réaction marocaine fut extrêmement vigoureuse.
    Comme souvent en pareil cas à cette époque, le sentiment populaire, soulevé contre l'infidèle,
    fit taire les querelles des chefs, une sorte d'union sacrée s'établit entre « le roi de Meknès
    Molei Naçer » et « le roi de Fès Molei Mohamed ». La flotte portugaise dut lever l'ancre le 10
    août, après avoir perdu plus de cent bateaux et plusieurs milliers d'hommes. Il n'était plus
    question d'aller bâtir une forteresse à Anfa.
  • Jan 1, 1522

    capitaine d'Azemmour,

    En novembre 1522, le capitaine d'Azemmour, Gonçalo Mendes Sacoto, fait une incursion dans les Châouïa. Il va par
    l'intérieur et revient par la côte: « Passant par Anafé, il se détacha avec quelques hommes de
    cheval et il alla donner un coup d'oeil à la ville. Il y trouva onze Maures dont il prit sept et les
    quatre autres se cachèrent de telle manière qu'il ne put pas les trouver »
  • Jan 1, 1559

    Atlas de Mercator, dressé vers 1559 désignant Anafe

    l'édition Duisbourg 1595. Fac-simile in Sources Inédites, D.
    Saadienne, Angleterre, I, Frontispice.
  • Jan 1, 1572

    ruines d'anfa

    ruines d'anfa
  • état de ruine

    Anfa est restée, pendant trois cents ans, à l'état de ruine, de cité morte et déserte, «despovoada », dit l'Anonyme portugais
    en 1596
  • l'amiral hollandais Laurens Reael, à qui une fâcheuse mésaventure

    L'épisode mérite d'être rapporté parce qu'il nous peint sur le vif ce qu'était Anfa à cette époque. L'escadre croisait devant Salé mais n'avait pu y obtenir assez d'eau.
    L'amiral envoie cinq vaisseaux à Anfa « parce qu'on s'y procurait de l'eau plus facilement ».
    Mais des Arabes attaquent les marins, détruisent quatre chaloupes, tuent plusieurs hommes et
    en prennent vingt-huit, et ceci, bien qu'ils aient « échangé des otages avec les Arabes », selon
    l'habitude, car c'est, dit l'amiral, « l'uniqu
  • Lettre de Laurens Reael à l'amirauté de Rotterdam désignant El-Anfa

    Sources Inédites, D. Saadienne,
    Pays-Bas, IV, 163-4
  • ville des fourmis

    D'autres témoins, dans le courant du siècle, attestent l'abandon de la ville, en particulier des
    Français. Un mémoire anonyme de 1631 (114) dit qu' « elle est encore la pluspart entière avec
    grande quantité de tours, et de loing fort semblable à la ville de Tours (sic) ». Il ajoute que,
    autrefois appelée « Anafé », la ville se dénomme aujourd'hui la « Ville aux Fourmis »
    (Medinet en-Nemel)
  • catastrophe

  • Anfa revint à la vie : construction de sqâla

    C'est sous le règne du Sultan alaouite Sîdi Mohammed ben 'Abdallâh (1757-1790) que Anfa revint à la vie. En 1189/1775 eut lieu la révolte des 'Abîd. Après la répression, le Sultan les dispersa dans les principaux ports du Maroc. L'Istiqça nous dit comment ils furent répartis et précise que ceux des Châouïa furent envoyés à Anfa . C'est donc qu'à cette date les murs de la ville avaient été relevés. la construction du Borj es-Sirat, à Rabat, est de 1189/1175, et celle de la çqâla de 1190/1776
  • commerce pour le port de casablanca

    Nous voyons
    tel ou tel frère obtenir tantôt le monopole du port de Safi, tantôt le droit d'exportation des
    céréales par Mogador, Fédâla ou Rabat. Casablanca apparaît pour la première fois dans leur
    tableau de chasse dès 1781. Un quatrième frère, Giovanni Battista (dont le nom, il est vrai, apparaît moins souvent) obtient, grâce à Francesco, l'exclusivité du commerce pour les ports de Mazagan et de Casablanca.
  • construction de Jâma' el-Kebîr

    Le Sultan ne se contenta pas de relever les murs de la ville et d'y construire une çqâla, il y édifia également une mosquée, une médersa, un hammâm, des moulins et des fours. La
    mosquée la plus ancienne de Casablanca, Jâma' el-Kebîr, porte la date de 1210 H. soit 1795-96, mais elle a été certainement commencée sous le règne de Sîdi Mohammed, car le consul de Gênes la mentionne dans une lettre de 1784 et un lettré casablancais m'a dit avoir relevé, gravée sur une plaque, la date de 1201/ 1786-7
  • suspention de la sortie des grains

    Sîdi Mohammed suspendit la sortie des grains, le 11 septembre
    1787, donc juste après avoir reçu le démenti du roi d'Espagne ? (46). Ce fut sans doute un
    prétexte, mais le vrai motif était ailleurs. L'exportation des céréales à destination des pays
    chrétiens n'était pas populaire en terre d'Islam et passait aisément pour un péché.
  • Export des par Casablanca

    Mais nous avons un document plus sûr, transmis par Salmon: c'est le relevé, signé par Patron,
    en date du 13 septembre 1787, des quantités de grains exportées par la Casa Espanola de Dar
    beyda, du 22 novembre 1786 au 11 septembre 1787, et des droits de douane afférents, soit
    368 525 fanègues et 309 464 pesos fuertes, chiffres plus modestes que ceux que donne Hemso
    un demi-siècle plus tard
  • Rétablissemnt de l'autorisation de sortie des grains

    en 1787, il rétablit l'autorisation de sortie aussitôt après l'avoir supprimée,
    mais en la liant à un autre genre d'oeuvre pie, la libération d'« esclaves mores » prisonniers en
    Europe
  • privilège espagnol à Casablanca

    Le 20 octobre 1789, selon la méthode ordinaire, une lettre chérifienne
    fut lue à Tanger devant les consuls étrangers, dans laquelle le sultan accordait à
    l'Espagne: « le commerce exclusif à Dar-el-Beîda; l'exportation par ce port du bétail et du sel
    sans payer de droits; la libre importation de la poix, des planches et du chanvre; le libre achat
    de cordages, de goudron et de câbles pour les bâtiments espagnols entrant par nécessité dans
    un port quelconque; la libre exportation des provisions de
  • Petit port de mer de peu d'importance

    Un Anglais, le chirurgien William Lemprière, qui la traversa en 1790,
    semble en avoir gardé un médiocre souvenir: il parle de « la triste ville de Dar Beyda », « petit port de mer de peu d'importance » et paraît s'étonner que le gouverneur ait pu le loger « passablement pour la nuit »
  • exclusivité du commerce pour le port pour les génois

    les frères Chiappe ne laissèrent échapper ni le plaisir de prendre une revanche sur les Espagnols ni l'occasion d'étendre leurs affaires. Reçu à Fès le 15 juillet 1790
    par Moûlay El-Yazîd, Francesco en obtint l'exclusivité du commerce pour le port de
    Casablanca, « à condition d'y fonder une maison de commerce »
  • Longues années de désordre

    Moûlay El-Yazîd, dont les rébellions avaient troublé le règne de son père, ne devait rester sur le trône que deux ans (1790-1792) : ce fut assez pour qu'il rompît avec l'Espagne et mît deux fois le siège devant Ceuta. Dans l'intérieur du pays, ce fut bientôt l'anarchie, deux prétendants,puis trois, se dressant contre Moûlay El-Yazîd. Que devint Casablanca dans ces circonstances ? Son destin fut, pendant ces longues années de désordre (Moûlay Slîmân ne devait rétablir la
    paix qu'en 1797), aussi
  • Nouvelle révolte des tribus contre Moulay sliman

    Après la mort de Moûlay El-Yazîd, Pour se rallier les turbulents Châouïa, moulay sliman leur donna comme gouverneur, en 1209-1794, son oncle paternel, 'Abdelmalek ben Idrîs. Il lui envoya comme instructions de résider à Dâr-el-Beîda, d'ouvrir le port au commerce étranger, de s'entourer des cheikhs et des notables de leur attribuer une part des revenus de la douane. Le sultan, ne touchant rien de Dâr-el-Beîda tança Moûlay 'Abdelmalek, qui, en guise de réponse, se fit proclamer sultan des chaouia
  • allégeance au sultan légitime

    Mais le personnage avait plus d'appétit que de courage et, dès que les avant-gardes de Moûlay
    Slîmân atteignirent Mansouria, il s'enfuit avec les notables ses complices. La ville fit aussitôt
    acte d'allégeance au sultan légitime. Une autre expédition fut cependant nécessaire contre les
    Châouïa au début de 1210/juillet 1795. Moulay Abdelmalek. s'enfuit cette fois jusque dans le
    Soûs.
  • Fermeture du port

    Selon le Kitâb el-Istiqsa, Moûlay Slîmân aurait, à la suite de cette rébellion, fermé le port au
    commerce et il n'aurait été rouvert que sous le règne de Moûlay Abderrahmân ben Hicham
    (1822-1859). Le traité hispano-marocain de 1799 semble prouver le contraire. Que faut-il en
    penser ? Les premières décades du XIXe siècle sont une des périodes les moins bien connues
    de l'histoire du Maroc et ce petit problème est malaisé à résoudre.
  • Port a tenu une place importante dans le trafic d'un société

    En 1796, une ordonnance du roi d'Espagne lui concéda pour huit ans le privilège du transport, en
    Espagne, des grains et autres produits du Maroc embarqués dans les ports. Le privilège englobe Casablanca mais s'étend à tout le Maroc, à la différence de celui de la firme Riso,
    Patron et Co. Cependant, notre port paraît avoir tenu une place importante dans le trafic de la société, car, en trois ans, de 1796 à 1799, elle en exporta 1 200 000 fanègues de blé
  • peste qui sévit au Maroc

    Un évènement particulier contribua peut-être aussi à différer la réouverture du
    port de Casablanca: la peste qui sévit au Maroc en 1799 et qui paraît avoir frappé durement la
    petite cité. Au mois de juin de cette année, le Sultan s'abstint d'entrer dans la ville à cause de
    l'épidémie
  • un petit village renfermé dans une très grande enceinte de murailles

    La ville, dans de telles conditions économiques, demeure une assez pauvre bourgade. Nous
    connaissons la triste impression qu'elle fit en 1794 sur l'Anglais Lemprière. Ce sera celle de tous
    les voyageurs européens pendant la première moitié du XIXe siècle. Ali-Bey el-Abbassi, en mars
    1804, y voit « un petit village renfermé dans une très grande enceinte de murailles »
  • très faible actvité du port

    En 1825, il n'y avait que cinq
    ports marocains ouverts au commerce avec l'étranger: Tétouan, Tanger, Larache, Rabat et
    Mogador (73). Pourtant, Graberg de Hemso, dans son célèbre ouvrage de 1834, donne le
    chiffre des droits de douane perçus à Dâr-el-Beîda - ainsi que dans plusieurs ports autres que les cinq - en 1821 : 20 000 thalers, beaucoup moins qu'à Mogador (170 000), mais la moitié du chiffre de Tétouan, et autant qu'à Larache
  • réouverture du port

    En 1831, le premier vaisseau chargé de grains quittait
    Casablanca pour Gênes (5) et, les opérations se multipliant, la douane de Rabat détachait un
    préposé dans le petit port voisin pour y surveiller les embarquements
  • faible population

    Le voyageur anglais Washington, qui
    accompagne une ambassade britannique en 1831, évalue la population à « 700 habitants, y
    compris quelques Juifs »
  • petit port annexe de Rabat

    De mai 1832 à mai 1836, il n'y eut que 8 bâtiments: 6 sardes, 1 toscan et 1 français, à charger en rade de Casablanca et le montant total des achats n'avait pas
    excédé 403 880 francs (7). Le petit port reste une annexe de Rabat, qui se décharge sur lui quand
    elle est trop encombrée.
  • habitations

    La description la plus complète est due au Français Rey, qui séjourna
    à Casablanca en 1844. Il y vit «un rempart crevassé et chancelant » (14), « un flot de décombres
    », d'où émergeait « une tour carrée, découronnée par la foudre », et, au milieu de ce décor de
    ruines, « une centaine de familles maures et juives » dont « la plupart vivent sous des tentes
    tissées de poil de chèvre et de laine ou sous des cabanes à toiture de chaume, formées de roseaux
    sur lesquels on étend une couche de glaise
  • aspect de la ville

    Les établissements européens transforment l'aspect de la ville. Dès 1847, les Français réclament
    sans cesse l'appui du chargé d'affaires à Tanger pour obtenir du Sultan l'autorisation de
    construire. « Depuis une dizaine d'années, écrit en 1866 le vice-consul de France, Casablanca
    s'est complètement transformé... Les huttes qui couvraient son enceinte disparaissent tous les
    jours pour faire place à des maisons en pierre... ». Une véritable crise du logement survient
    bientôt.
  • disette

    Ce qui pousse vers le Nord les gens de
    l'Extrême-Sud, c'est bien souvent la famine, conséquence de la sécheresse. La grande disette de
    1850, celle de 1867-68, celle de 1878 jettent sur les chemins de longues théories d'affamés qui
    viennent battre les murs des villes côtières, de Mogador jusqu'à Tanger.
  • négociants auprofiit de Dâr el-Beîda

    Dès 1852, le port du Bou Regreg commence d'être abandonné par certains négociants au
    profiit de Dâr el-Beîda.
  • les laines de chaouia

    Les prix
    s'élèvent régulièrement: 10 à 12 francs le quintal dans les années 40, 35 à 37 francs 50 dans les
    années 50, 50 à 55 francs en 1860-61. Les laines des Châouïa font prime : elles sont de meilleure
    qualité que celles du Gharb et celles-ci sont plus chères à cause de la proximité des cités industrielles
    de Fès et de Tétouan. Elles sont exportées non seulement vers Marseille, mais vers Rouen,
    Dunkerque, Londres et même Anvers.
  • POPULATION

    Le développement des affaires entraîne un accroissement de la population. la population de Casablanca monte 6000 en 1867,
  • Les intérêts européens

    Les intérêts européens sont considérables et ne se limitent pas au commerce. Chaque tâjer (43)
    possède des troupeaux souvent en association avec les fellâhs. En 1867, six négociants de
    Casablanca possédaient 16 000 têtes de bétail, confiées à 81 associés marocains, dans la seule
    tribu des O. Hariz. En 1870, on estime à plus de 20 000 têtes le bétail appartenant aux six
    principales maisons françaises de Casablanca, dont 8 562 pour le seul Ferrieu, et à 30 000
  • Tribus Chaouïa

    Les tribus Chaouïa étaient turbulentes, leurs caïds avaient la main lourde et
    l'agitation était continuelle aux portes de la ville: en novembre 1858, les Medioûna se révoltent
    contre le caïd Ber-Rechîd, suivis par les Mdakra; en janvier 1861, c'est le tour des Zyaïda; en
    1863, nouveau soulèvement des Medioûna contre Ben Mchîch, qui a succédé à Ber-Rechîd; en
    1865, les Zenâta prennent les armes; le retour en grâce de Ber-Rechîd, qui emprisonne Ben
    Mchîch, provoque une nouvelle insurrection en jui
  • visite du sultan moulay el-hassan à casablanca

    Le Sultan Moûlay El-Hassan lui-même avait donné une sorte de consécration officielle au rôle
    éminent de la colonie européenne, lors de la visite qu'il fit à Casablanca du 16 au 19 mai 1876
    (23-26 Rabi' II 1293 H.). Après avoir visité le port et les bâtiments de la douane et assisté à des
    tirs au canon sur des cibles placées dans la rade, il reçut en audience solennelle le corps
    consulaire et les négociants chrétiens, auxquels il adressa des paroles bienveillantes.
  • disette

    Ce qui pousse vers le Nord les gens de
    l'Extrême-Sud, c'est bien souvent la famine, conséquence de la sécheresse. La grande disette de
    1850, celle de 1867-68, celle de 1878 jettent sur les chemins de longues théories d'affamés qui
    viennent battre les murs des villes côtières, de Mogador jusqu'à Tanger.
  • Prison Castellanos

    Prison Castellanos
    Il existe cependant une difficulté: c'est un
    édifice, aujourd'hui disparu, mais qui portait des témoignages incontestables d'occupation
    humaine pendant les siècles qui séparent Anfa de Dâr-el-Beîda. Il s'agit d'une prison que
    Castellanos, qui la visita en 1875, dit bien entendu portugaise (122), et qui fut démolie en
    1916.
  • nettoyage des rues

    Consuls et commerçants européens interviennent dans la vie de la cité. Pour l'hygiène d'abord :
    l'épidémie de 1878 les décide à suppléer la carence de l'autorité locale et à organiser un véritable
    service de nettoyage et d'enlèvement des ordures. Ils vont même jusqu'à constituer un « Conseil
    de voirie et de salubrité », présidé par le caïd et composé par eux-mêmes, et à élaborer un
    règlement municipal, de 14 pages, qu'ils font adopter par le caïd (59). Mais le Makhzen repoussa
    ces initiatives co
  • disette

    Ce qui pousse vers le Nord les gens de
    l'Extrême-Sud, c'est bien souvent la famine, conséquence de la sécheresse. La grande disette de
    1850, celle de 1867-68, celle de 1878 jettent sur les chemins de longues théories d'affamés qui
    viennent battre les murs des villes côtières, de Mogador jusqu'à Tanger.
  • transactiions immobilières

    Les étrangers ou, plus exactement, les nonmusulmans,
    n'avaient pas le droit de posséder terrains et immeubles au Maroc (45). ils en acquirent cependant, grâce à la complaisance, évidemment intéressée, de certains caïds: celu
    Les cessions se faisaient aussi par l'intermédiaire de musulmans algériens. Les commerçants
    européens, les Ferrieu, les Fernau, les Lamb, les Murdoch, possédaient non seulement des maisons et des magasins à Casablanca, mais encore des domaines agricoles dans les Châouïa
  • les fassi à casablanca

    Vers la fin du siècle, entre 1885 et 1890, d'autres grands noms du négoce fassi apparaissent à leur
    tour: les Mezzoûr, les Bennîs, les Benjelloun, les Benkirân (81). En 1907, on estime à une
    vingtaine le nombre des maisons de Fès qui ont établi une succursale à Casablanca
  • installation de missions chrétiennes,

    La présence de cette colonie européenne entraîne l'installation de missions chrétiennes,
    catholique et protestante. Les Franciscains, après une tentative infructueuse en 1863, s'établissent
    définitivement en mai 1868 (40); une nouvelle église est inaugurée en février 1891. La North
    Africa Mission, protestante, s'installe en avril 1891
  • POPULATION

    Le développement des affaires entraîne un accroissement de la population. la population de Casablanca monte 1300 en 1893,
  • importations de sucre au Maroc

    les importations de sucre au Maroc s'élèveront, entre 1869 et 1909, de 240 à 12 160
    tonnes, dont 30 % par Casablanca à partir de 1894
  • Casablanca contrôle une partie du commerce de Marrakech

    À la fin du siècle, non seulement le Tadla est définitivement annexé, mais - c'est le ministre anglais Satow qui le constate en 1894 - Casablanca contrôle une partie du commerce de Marrakech et reçoit
    directement les produits de Demnat; on trouve des courtiers des maisons casablancaises non
    seulement dans les Rehamna, mais jusqu'à Amizmiz, dans le Haut-Atlas (
  • mort deMoûlay El-Hassan

    En 1894, au lendemain de la mort de
    Moûlay El-Hassan, quand les tribus des Châouïa, de nouveau soulevées, campent aux portes de la
    ville, c'est à la demande des insurgés que le commerçant anglais Fernau est constitué comme
    reffâd, c'est-à-dire « garant », intermédiaire entre eux et le représentant du Makhzen
  • nombre des habitants « arrivés de l'intérieur

    En septembre 1894, on
    évaluait à plus de 4 000 le nombre des habitants « arrivés de l'intérieur et plus ou moins oisifs »
  • consulat britanique

    Les Britanniques transfèrent
    leur consulat de Mogador à Casablanca en 1894; les Allemands en établissent un en 1895.
  • migration

    Le mouvement de migration qui gonflera Casablanca jusqu'à en faire la plus grande cité de
    l'Afrique du Nord a commencé, on le voit, il y a plus d'un siècle. Et les directions de ce
    mouvement sont, déjà, à peu près les mêmes qu'aujourd'hui. Les plus nombreux des émigrants
    viennent des campagnes voisines: Medioûna, Zenâta, et des diverses tribus des Châouia. Mais des
    provinces plus éloignées, Doukkâla, Tadla, fournissent aussi leur contingent. Et, vers la fin du
    siècle, apparaissent les Chleûhs du
  • POPULATION

    Le développement des affaires entraîne un accroissement de la population.la population de Casablanca monte à 21000 en 1901
  • Bab Marrakech

    Bab Marrakech
  • Period: to

    sécheresse typhus et la variole

    En 1905-1906, la sécheresse a
    provoqué la raréfaction des céréales et, conjuguée avec la dépréciation de la monnaie, en a
    fait monter les prix: le sac de semoule est passé de 4 douros à 11. Les journaliers de
    Casablanca sont sans travail. Des gens meurent d'inanition. Le typhus et la variole font des
    ravages. Les affaires sont suspendues
  • séchresse,typhus et variole

    séchresse,typhus et variole
    En 1905-1906, la sécheresse a
    provoqué la raréfaction des céréales et, conjuguée avec la dépréciation de la monnaie, en a
    fait monter les prix: le sac de semoule est passé de 4 douros à 11. Les journaliers de
    Casablanca sont sans travail. Des gens meurent d'inanition. Le typhus et la variole font des
    ravages. Les affaires sont suspendues
  • visite du cheikh Mâ-el'Aïnîn

    Casablanca, en septembre 1906, avait vu passer le cheikh Mâ-el'Aïnîn, revenant de Fès, en
    route vers sa lointaine Seguiet el-Hamra, au coeur du Sahara occidental.
  • Period: to

    absence du consulat français

    Le consul Malpertuy était parti pour la France, pour raison de santé, le 20 juin Neuville, élève vice-consul et
    beau-frère de Maigret, détaché le 23 juin pour assurer l'intérim et qui venait à Casablanca pour la première fois. Le vice-consul Maigret était en congé à Gibraltar
    depuis le 4 juillet
  • Period: to

    occupation de casablanca

  • population européen à casablanca

    Dans les. trois premiers mois de l'année 1912, 1 318 Européens
    débarquent à Casablanca, dont 1 009 Français.
  • LA mer a jeté à la côtetrois vapeurs

    le 29 octobre la mer avait jeté à la côte
    trois vapeurs, un allemand, un grec et un espagnol, qui n'avaient pas eu le temps d'appareiller
    et de gagner le large; huit marins avaient péri
  • déplacement de la résidence de Casa vers Rabat

    Il y eut d'abord la décision de Lyautey, en 1913, d'installer la
    Résidence à Rabat. Les Français de Casablanca en furent vexés et furieux et fondèrent un «
    Comité de Défense des intérêts de Casablanca ». Son président, Pierre Fayolle, écrivait: « La
    place du représentant de la France doit être au milieu du plus grand nombre de Français,
    industriels, commerçants et colons, comme le chef d'atelier à son bureau près de l'usine et le
    colon au milieu de sa terre, non dans un château lointain, fût-il
  • POPULATION

    La population marocaine augmente elle aussi. Les Israélites, éprouvés et dispersés par le
    drame de 1907, reviennent plus nombreux qu'auparavant: ils sont 6 000 en 1909, 9 000 en
    1912. Les Musulmans passent à 26 000 en 1909, à 30 000 en 1912, à 36 000 en 1914.
    Casablanca est déjà loin de la « bourgade » misérable du siècle précédent. A la veille du
    Protectorat, c'est une ville de près de 60 000 âmes, capitale d'une riche province de 260 000
    habitants (
  • développement du port de casablanca

    Celles-ci, en effet, sont uniquement agricoles et
    subissent tous les aléas de la pluviométrie irrégulière dont pâtit l'agriculture marocaine. Entre
    1909 et 1913, première et dernières années que l'on puisse considérer comme «normales », le
    trafic global a plus que triplé, encore que la mauvaise récolte de 1913 ait fait baisser les
    exportations de plus de moitié par rapport à l'année précédente
  • Casablanca croupissait dans son désordre et sa crasse

    Casablanca croupissait dans son désordre et sa crasse. Au début de l'année
    1914, le typhus, qui régnait à l'état endémique dans le sud, fit son apparition dans la ville. Les
    griefs accumulés, attisés par la peur, provoquèrent en mars une petite explosion: meetings,
    discours enflammés où la Résidence est vitupérée
  • conservation foncière à casablanca

    Il fallait aussi établir un régime foncier plus sain: ce fut l'objet des dahirs sur
    l'immatriculation foncière (12 août 1913, 1er et 2 juin 1915), qui donnaient aux propriétés un
    véritable « état civil » et qui rendaient les tribunaux français compétents dans les litiges de
    cette sorte. Une conservation foncière fut installée à Casablanca en juillet 1915.
  • cérémonie de lapose du bloc du millième mètre de la grande jetée du port

    Que Casablanca dût devenir le grand port du Maroc moderne, c'était sans doute écrit - mektûb
    - dans le grand livre de la Destinée. . Casablanca doit presque tout à la décision d'un homme. Son acte de naissance - de sa troisième naissance - c'est Lyautey qui le signa en 1912, quelques mois après la conclusion du traité de Protectorat.
    Il l'a raconté lui-même dans le discours qu'il prononça le 15 juillet 1919 à la «cérémonie de la
    pose du bloc du millième mètre de la grande jetée du port
  • arrivé à bord dupremier paquebot sur le port de casablanca

    Ce n'est que le 6 octobre 1921 que le Maréchal Lyautey, arrivant à bord du
    paquebot Asie, jaugeant 8 500 tonnaux, pourra débarquer à quai
  • Départ de lyautey

    Départ de lyautey
    Le Maréchal Lyautey entouré de ses principaux collaborateurs, lors d'un Conseil du Gouvernement tenu à Casablanca le 8 janvier 1923. Il démissionnera par la suite et retournera définitivement en France en 1925.
  • bambardement de casablanca par les allemands

    8 novembre 1942, le feu viendra de la mer, et il n'est pas absurde de
    soutenir que le premier chapitre du Maroc indépendant, ou du moins son prologue
    commencera d'être écrit ce jour-là.
  • place de france

    place de france
    Aujourd'hui place Mohammed V, la place de Casablanca s'est appelée Place de France jusqu'à l'indépendance du Maroc. Sur cette photo de 1950 on aperçoit la statue équestre du maréchal Lyautey située devant le Consulat français
  • daba

  • Period: to

    les soldats de la ville de révolent

    Le 27 mai, les soldats de la ville se révoltent, parce
    qu'ils ne touchent ni solde ni mouna (22); ils envahissent les locaux de la douane et se mettent
    à les saccager, jusqu'à ce que les oumana leur consentent une avance sur ce qui leur est dû.