-
1) A l’échelle du bloc de l’Ouest : critique du leadership américain
Contexte :
CDG : posture mondiale, leader de la France libre durant la 2nde gm, chef du GPRF à la libération.
Démissione le 20 janvier 1946 sur la question du projet de Constitution de la IVème République.
1947 : fonde le RPF qui va entrer en opposition avec le pc de la IVème Rép.
1955: met fin aux activités du RPF et va entrer dans la « traversée du désert » : il quitte le parti, se replie dans sa maison de famille et rédige les Mémoires de guerre.
Revient au pouvoir en 58. -
Diplomatie gaullienne
2 axes forts :
- diplomatie qui va remettre en cause le leadership américain et chercher la voie de l’indépendance de la France
- diplomatie qui souhaite dépasser le clivage bipolaire -
Plan diplomatique
France rompt avec sa position atlantique, CDG va critiquer la politique américaine au travers de plusieurs discours célèbres.
1966 : discours de Phnom Penh (capitale du Cambodge) il va critiquer la guerre du Vietnam
1967 : critique l’intervention israélienne lors de la guerre des 6 jours. 1967 : en voyage au Canada, il dit « vive le Québec libre » et s’en prend à la puissance de l’impérialisme de l’anglais, de l’anglo-américain en soutenant le combat des indépendantistes québécois. -
Plan militaire
CDG : veut l’indépendance stratégique FR.
1960 : essai nucléaire, gerboise bleue à la base de Reggane dans le Sahara français (Algérie).
1968 : bombe H, recherches bombe N.
France refuse les traités internationaux, traité de Moscou (pas d’essai dans l’atmosphère) et le TNP.
CDG refuse le projet de JFK « grand dessein » (intégrer forces Fr et UK dans l'OTAN) : encontre de la souveraineté nationale.
1966 : CDG quitte l’OTAN, le siège de l’OTAN (Shape) se délocalise à Londres, reste alliés USA. -
Plan économique
Il critique la suprématie du $ sur le SMI établi par les accords de Bretton-Woods.
1966 : lance le plan calcul pour développer les sociétés informatiques, cherche à limiter les investissements américains sur le territoire afin de développer une industrie nationale sur le nucléaire civil et dans le domaine de l’informatique.
1967 : Banque de France va convertir toutes ses réserves en $ pour se constituer des réserves exclusivement en or ce qui alimente la chute du $. -
Souhaite dépasser le clivage bipolaire, se tourne vers le bloc Est.
Mythe de Yalta et le partage du monde.
CDG souhaite une Europe indépendante, non-alignée sur les USA.
1963 et 1967 : s’oppose à l’entrée du Royaume Uni dans la CEE (considère comme le cheval de Troie des USA).
1963 : traité de l'Elysée, d’amitié et de coop franco-allemand et renforce ses liens avec Adenauer (renforcement du couple franco-allemand).
1964, la France reconnait la RPC.
1966 : voyage à Moscou, CDG mène une politique d’ouverture vers le bloc de l’Est. -
Vers le tiers-monde
Politique d’ouverture vers les pays du tiers-monde.
France maintient des liens culturels et économiques très forts dans ces anciennes colonies avec Jacques Foccart à l’origine de la politique d’influence néo-coloniale en Afrique Subsaharienne.
Total, Elf vont avoir des grands rôles dans les anciennes colonies.
CDG critique les USA et le condominium américano-soviétique, il remet en cause l’ordre mondial né en 1945.
Cependant la France reste alliée des USA. -
2) A l’Est : remise en cause du leadership soviétique
Rupture sino-soviétique : engagée dès la CP, approfondie pendant la détente.
1960 : les soviétiques dénoncent le traité d’amitié et rapatrient les experts envoyés en Chine.
1963 : Mao rédige un réquisitoire en 25 points critiquant la coexistence pacifique et la politique de Khrouchtchev.
URSS : condamne la politique de Mao du Grand Bond en avant et de sa diplomatie.
1967 : rupture officielle.
1969 : Incidents frontaliers le long des fleuves Amour et Oussouri. -
Rupture sino-soviétique
Concurrence + vive entre les modèles.
L’Albanie d’Enver Hodja + Tanzanie choisit la voie maoïste.
Début politique d’influence de la RPC : présence de Zhou En Laï à Bandung, va se renforcer dans les 70’s Deng Xiaoping à l’ONU.
« Théorie des 3 mondes » :
- deux superpuissances à la recherche de l’hégémonie
- les pays développés liés aux superpuissances par intérêt
- les pays en développement qui ont des intérêts communs qui doivent lutter contre les deux premiers mondes selon lui. -
Dans les démocraties populaires
De nombreuses démocraties populaires vont prendre leurs distances avec l’URSS.
Roumanie de Ceaucescu va établir des relations avec la RFA.
RPC refuse d'intervenir à Prague avec le Pacte de Varsovie.
RDA : réformes pour donner plus d’autonomie aux entreprises.
En Hongrie Kadar va mener une politique de « socialisme de goulash », qui vise à mettre en place une politique économique laissant des libertés aux entreprises, la planification est assouplie, les magasins privés peuvent exister. -
Le printemps de Prague
Tchécoslovaquie, dirigé par Gottwald et Novotny (stalinien) en 57.
1968 : communistes réformateurs arrivent au pouvoir dont Dubcek qui veut « un socialisme à visage humain » (remet en cause la censure, le pluralisme et autorise le voyage à l’étranger).
Le Pacte de Varsovie va inciter Dubcek à corriger ses erreurs, il refuse.
Août 1968 : les troupes du pacte de Varsovie envahissent Prague, les chars entrent dans la ville, Dubcek est écarté du pouvoir, le pays est repris en main « normalisation ». -
Conséquences
PCT est épuré des éléments réformateurs et Husak (communiste proche de Brejnev) est mis au pouvoir.
Brejnev lors du printemps de Prague, va éditer la doctrine de la « souveraineté limitée » : les démocraties populaires ne peuvent remettre en cause la dictature du prolétariat sinon elles s’exposent à une intervention du pacte de Varsovie. -
Réactions
Les gouvernements occidentaux critiquent cette intervention mais respectent les zones d’influence, la RPC, la Yougoslavie, l’Albanie et la Roumanie condamnent l’intervention.
A l’Ouest, l’image de l’URSS et du communisme va se ternir.
Certains Pc vont critiquer cette intervention et commencer à prendre leurs distances avec Moscou : mouvement de l’Euro-communisme. Les partis communistes français, italiens acceptent de fusionner avec les PS (1972 en France : collaboration PC/PS).
