Frise histoire du système éducatif prioritaire

  • 1981 : Création des zones prioritaires

    1981 : Création des zones prioritaires par Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale. La circulaire du 9 juillet 1981 en précise l’objectif : « corriger l’inégalité [sociale] par le renforcement sélectif de l’action éducative dans les zones et dans les milieux sociaux où le taux d’échec scolaire est le plus élevé ».
  • Approche globale avec les partenaires

    1982 : Trois circulaires successives précisent la notion d’approche globale avec les partenaires pour la détermination des zones à prendre en compte. Elles proposent des indicateurs et insistent sur la notion de projet qui doit être à la base de l’action éducative en ZEP.
  • 1990 : Première relance de l’éducation prioritaire

    Elle consolide la politique éducative des ZEP et met l’accent sur l’objectif de réussite scolaire. « L’objectif premier de cette politique est d’obtenir une amélioration significative des résultats scolaires des élèves, notamment des plus défavorisés ».
  • Création du centre Alain-Savary

    1992 : Création du centre Alain-Savary. Il est le centre de ressources sur les pratiques en milieu difficile, et est créé au sein de l’Institut national de recherche pédagogique.
  • Perspectives de travail autour de trois axes

    1992 : La circulaire du 10 décembre rappelle la circulaire précédente et précise des perspectives de travail autour de trois axes : la nécessaire évaluation interne et externe des ZEP ;
    l’amélioration de l’image et du fonctionnement des ZEP ;
    l’amélioration de la situation des personnels en ZEP.
    La circulaire précise également le rôle des responsables et coordonnateurs. Elle insiste sur la maîtrise de la langue comme condition première à la réussite scolaire des élèves.
  • Amélioration des résultats scolaires comme objectif principal central de la ZEP

    1994 : La circulaire du 3 février réaffirme l’amélioration des résultats scolaires comme objectif central de la ZEP. Elle précise l’inscription des ZEP dans les dispositifs « politique de la ville » et met l’accent sur une politique interministérielle. Elle propose un aménagement de la carte, articule classement ZEP et écoles et établissements sensibles.
  • Parution du rapport de l’inspection générale

    « Les Déterminants de la réussite scolaire en ZEP », coécrit par Catherine Moisan (IGEN) et Jacky Simon (IGAENR). En étudiant une cinquantaine de ZEP, il a permis de discerner les facteurs concourant à la réussite des ZEP les plus efficaces : la scolarisation précoce en maternelle ;
    le recentrage sur les activités de base (dire, lire, écrire) ;
    l’ouverture de l’école vers le quartier, la taille et la structure de la ZEP ;
    ...
  • Seconde relance de l’éducation prioritaire

    La priorité à donner aux apprentissages des élèves est confortée. La circulaire du 13 novembre 1997 lance une large consultation nationale à partir du rapport « Moisan-Simon ». Cette relance s’accompagne d’une révision de la carte des zones d’éducation prioritaire et de la création des REP. Ces réseaux associent, à des établissements déjà en ZEP, des écoles et établissements qui nécessitent une aide particulière en raison des difficultés qu’ils rencontrent.
  • Contrats de réussite, suivi académique, tableau de bord

    La circulaire du 19 juillet s’inscrit dans la continuité de celle de 1997, du rapport « Moisan-Simon » et des assises nationales de Rouen (juin 1998). Elle met en place les contrats de réussite par la contractualisation de moyens, souligne la nécessité d’un suivi académique et propose des indicateurs qui constitueront le tableau de bord de la ZEP.
  • Contrats de réussite des Réseaux d’Éducation Prioritaire

    1999 : La circulaire du 28 janvier 1999 précise les conditions de l’élaboration, du pilotage et de l’accompagnement des contrats de réussite des Réseaux d’Éducation Prioritaire. Elle souligne le recentrage de l’éducation prioritaire sur les savoirs, notamment sur la maîtrise de la langue. Elle ne limite pas pour autant l’action éducative aux seuls savoirs fondamentaux. Elle propose dix entrées pour structurer les contrats de réussite.
  • Création de pôles d’excellence scolaire au service des apprentissages

    Ils visent à développer, dans les ZEP et les REP, des activités de haut niveau de nature à renforcer les apprentissages et à valoriser l’image des écoles et des établissements. Ce texte souligne l’importance d’optimiser l’offre scolaire au bénéfice des ZEP et des REP, de construire des partenariats de qualité avec des institutions culturelles, scientifiques, sportives, des entreprises technologiquement avancées et des établissements d’enseignement supérieur.
  • La circulaire « Des objectifs et des méthodes pour lutter contre la fracture scolaire et élaborer des contrats de réussite scolaire »

    Réaffirme le nécessaire centrage sur les apprentissages scolaires, en particulier la maîtrise de la langue, de la lecture et de l’écriture. Elle insiste sur l’importance de la continuité des apprentissages (école, collège, lycée), la conduite des élèves vers une orientation positive. Une partie de cette circulaire insiste sur l’importance du pilotage et en définit les modalités.
  • « La Contribution de l’éducation prioritaire à l’égalité des chances »

    2006 : Le rapport de l’inspection générale « La Contribution de l’éducation prioritaire à l’égalité des chances » de Anne Armand (IGEN) et Béatrice Gille (IGAENR) fait un bilan mitigé de la politique menée. Il propose : des infléchissements pour une relance pédagogique et un accompagnement des enseignants ;
    un meilleur ciblage des moyens sur les réseaux les plus difficiles : les réseaux de « niveau un » pilotés nationalement.
  • « Principe et modalités de la politique de l’éducation prioritaire »

    Présente un nouveau plan de relance de l’éducation prioritaire en distinguant plusieurs niveaux d’action. 249 puis 253 RAR sont créés. Ils sont dotés de moyens supplémentaires (professeurs référents et assistants pédagogiques), d’un renforcement du suivi et de l’accompagnement et pilotés au niveau national. Les autres ZEP et REP deviennent les RRS et sont pilotés au niveau académique. Chaque réseau ainsi créé, RAR ou RRS, est composé d’un seul collège et des écoles de son secteur de recrutement
  • Programme expérimental CLAIR

    2010 : Le programme expérimental CLAIR (Collège Lycée Ambition Innovation Réussite), issu des états généraux de la violence, est lancé dans dix académies et 105 établissements rencontrant le plus de difficultés relatives au climat scolaire.
  • Programme ÉCLAIR

    programme CLAIR en le faisant évoluer. Il intègre le premier degré, la quasi-totalité des RAR, qui disparaissent ainsi. Ce programme vise à donner plus d’autonomie aux établissements et aux réseaux afin de développer l’innovation. Il crée la mission de « préfet des études », professeur coordonnateur par niveau au collège, chargé de renforcer les liens entre le pédagogique et l’éducatif, les liens avec le premier degré et avec les parents. Il développe la notion de postes à profil.
  • REP ou REP+

    En 2015, tous les réseaux seront REP+ (collège Daudet) ou REP (collège Raspail).