Affaire Miss Daniels d'après la presse

  • Deux infirmières en visite à Boulogne-sur-Mer

    Le 6 octobre 1926, deux infirmières anglaises, miss Winifred May Daniels et miss Marcella Mac Carthy, débarquent en début d’après-midi à Boulogne-sur-Mer pour une après-midi de visite. Avant le retour, miss Daniels se rend aux toilettes Mais elle disparut alors que c’est elle qui possède les tickets pour le retour. Miss Mac Carthy continue ses recherches tandis que le bateau s’éloigne du port. Finalement, elle se résout à passer la nuit dans la gare.
  • Découverte du corps

    Découvert dans l'après-midi du 26 février à la Poterie près de Boulogne. C'est peut être Mlle May Daniels disparue le 5 octobre dernier.
  • Les étranges déclarations de Miss Mac Carthy

    Dimanche soir, Miss Celia Mac Carthy, la compagne de voyage de Miss Daniels, a été interrogée par téléphone par un journaliste anglais arrivé à Boulogne pour y mener son enquête. Passé le choc d'apprendre la découverte du corps de son amie, elle déclara n'avoir pas outre chose à dire que ce qu'elle avait déjà dit à la police française. Or, elle n'a jamais été interrogée par la police française.
  • En attendant une autopsie

    Toute la nuit, la gendarmerie avait fait bonne garde autour des restes du cadavre ; un service d'ordre ne fut pas superflu pendant la journée, car la nouvelle a attiré une foule de promeneurs dominicaux. Le cadavre a été transporté à 15 heures à Wimille, dans une des dépendances de la mairie. On ne connaissait pas encore les résultats de l'opération du médecin-légiste dimanche soir.
  • Découverte d'objets près du corps

    La journée de lundi a amené de nouvelles découvertes autour de l'endroit où a été retrouvé le cadavre. On a retrouvé, près du corps, une seringue de Pravaz et une éprouvette vide qui avait certainement dû contenir un narcotique. Ces objets seront envoyés au Laboratoire d'Arras pour y être examinés.
  • Des membres de la famille attendus pour l'identification du corps

    Les magistrats boulonnais, attendaient lundi les membres de la famille qui devaient venir identifier définitivement les restes du cadavre. Au bateau de midi, pas plus qu'à celui du soir, le frère de Miss May Daniels qui avait, annoncé sa visite ne s'est pas présenté
    En attendant, les restes funèbres demeurent toujours dans le dépositaire du cimetière de Wimereux..
  • Les résultats de l'autopsie

    Le docteur Sevestre, médecin-légiste, a déposé son rapport à l'issue de l'autopsie qu'il a pratiquée dimanche soir. Il n'a pu fournir de conclusions bien précises. L'examen du corps lui permet d'augurer qu'il n'y a pas eu mort par blessure. Quant à la mort par strangulation, elle est indécelable attendu que le cou de la morte est trop complètement décharné pour que des traces y apparaissent encore.
  • M. Harold Daniels à Boulogne

    Le frère de la disparue est arrivé à Boulogne par le paquebot de midi, accompagné de son beau-frère, M. Wargreave et d'un des amis de la famille, M. Hardwick. L'identification de la malheureuse n'a pas pus se faire : les gendarmes étaient de repos et le Parquet, fermé, en raison des fêtes du Carnaval. Pourtant, dans la soirée, M. Daniels, accompagné de M. Martin, secrétaire de la mairie de Wimille et du garde champêtre, s'était rendu à la crypte où le corps fut reconnu formellement.
  • L'identification du corps a eut lieu

    Mercredi matin, à 9 h. 45, M. Daniels, accompagné de son beau-frère, M. Wargreave, et d'un des amis de la famille, M. Hardwick, de Londres, s'est rendu au Palais de Justice devant M. Rozet, juge d'instruction, et a reconnu officiellement comme ayant appartenu à sa sœur tous les objets trouvés sur le cadavre ou autour du corps. Cet interrogatoire fut fort lent car il fallut se servir du truchement d'un interprète, M Backkeroot. C'est pourquoi cette déposition ne se termina que vers midi un quart.
  • Permis d'inhumer

    Ces opérations judiciaires accomplies, le permis d'inhumer fut délivré. Une entreprise de pompes funèbres a reçu l'ordre d'un cercueil et d'organiser discrètement et rapidement la cérémonie d'inhumation. L'enterrement  aura lieu sans doute à Wimille.
  • Miss Mac Carthy convoquée à Boulogne

    M. Bonin, procureur de la République, a décidé de convoquer par la voie diplomatique Miss Mac Carthy, l'amie intime de la défunte à venir s'expliquer devant le juge d'instruction. Mais viendra-t-elle ?
  • Miss Daniels en compagnie d'un officier de marine anglais

    Un ancien étudiant, M. Mark, résidant à Londres, a déclaré à la police qu'il avait vu à Boulogne, le jour de la disparition de miss Daniels, une Anglaise en proie à une grande tristesse, qui fut également rencontrée le soir dans un café de la ville en compagnie d'un officier de marine. A en juger par les photographies publiées, M. Mark pense que cette jeune fille n'était autre que miss Daniels.
  • Scotland Yard invite Miss Carthy à venir témoigner devant les magistrats de Boulogne

  • Rendez-vous avec des princes égyptiens

    Avant son fatal voyage à Boulogne, Miss Daniels aurait déclaré qu'elle avait un rendez-vous avec deux princes égyptiens.
    Un témoin à Boulogne a déclaré qu'il avait vu une jeune fille qui pourrait être Miss Daniels, le mois d'octobre dernier, en compagnie de trois hommes dont l'un portait une casquette brodée d'or. Tous seraient monter en automobile.
    De son côté, Miss Mac Carthy a fait savoir que l'histoire d'un rendez-vous avec deux princes égyptiens est absolument fausse.
  • Miss Daniels aurait été étranglée

    M. Rozet, juge d'instruction, se rallierait à l'hypothèse émise tout d'abord par le médecin qui procéda à l'examen du corps et d'après laquelle Miss Daniels aurait été étranglée. Le praticien base son assertion non sur l'état des organes internes, mais sur la position dans laquelle le corps fut trouvé.
  • Miss Mac Carthy consulte un avocat

    Le lundi 14 mars, on apprend que Miss Mac Carthy s'est rendue hier à Nottingham afin de consulter son avocat. Selon toute probabilité, croit-on, elle se rendra à Boulogne-sur-Mer, jeudi prochain peut-être, afin de témoigner devant le magistrat français chargé de l'enquête relative à la mort de la nurse Miss Daniels.
  • Première déposition de Miss Mac Carthy

    Il s'agit d'une déclaration officielle de M. John H. B. Gilmour, secrétaire du vice-consulat britannique à Boulogne. Cette déclaration est une pièce capitale de l'enquête. Elle a été déposée par M. Gilmour entre les mains de M. Rozet, juge d'instruction à Boulogne. Elle reproduit, en somme, — officiellement, — la déclaration première, la seule qui compte réellement, de Miss Mac Carthy.
  • Un journal anglais offre son aide à Miss Mac Carthy

    Le « Daily Mail » lui aurait offert l'assistance d'un les maîtres du barreau d'Angleterre et même collatéralement celle d'un des maîtres du barreau de France. Il assumerait à ses frais toute la dépense de l'affaire ; tout ce qu'il demande à Miss Mac Carthy, c'est de venir se libérer levant la justice française des soupçons qui pèsent sur elle.
    Celle-ci ne pourrait, semble-t-il, se dérober à pareille invite, à moins que réellement elle n'ait pas la conscience très nette.
  • Miss Mac Carthy n'est toujours pas venue à Boulogne

    Vainement jeudi, à 14 heures, journalistes et photographes ont guetté la jeune infirmière à l'arrivée de la malle de Folkestone. Miss Mac Carthy n'est pas venue. Elle avait fait savoir la veille par ses sollicitors qu'elle ne viendrait pas. Les journalistes anglais, actuellement à Boulogne l'« espèrent » pour aujourd'hui vendredi, d'autres l'attendent pour le 20 ou le 22 du mois. Le juge d'instruction l'espère pour un jour indéfini.
  • Un juge d'instruction muet

    M. Rozet, juge d'instruction à Boulogne, chargé de cette enquête, affirme en savoir beaucoup moins que les journaux qui, à la vérité, depuis le début de cette affaire, lui ont apporté en effet beaucoup plus qu'ils n'ont reçu de lui.
  • La sœur de Miss May Daniels se constitue partie civile

    Le «Daily Express», prend part à la controverse en se plaçant derrière la famille de Miss May Daniels et c'est, à son instance, que la sœur de la malheureuse nurse vient de se constituer partie civile. Elle a désigné pour la représenter à Boulogne, Me Sergent, l'un des meilleurs avocats du barreau de Boulogne, réclamera l'exhumation des restes de Miss Daniels et une expertise approfondie et a demandé à Miss Mac Carthy de vouloir bien l'aider à faire toute la lumière.
  • Un officier de la marine marchande anglaise

    M. Gough, ex-directeur de la Criminal Investigation à Scotland Yard, se trouvait à Boulogne le 5 octobre et affirme avoir rencontré, ce jour-là, dans un café de la rue Thiers, Miss Daniels avec un officier de la marine marchande anglaise. La conversation entre la jeune infirmière et l'officier paraissait très animée. Quand Miss Daniels s'aperçut que M. Gough les regardait, elle s'éloigna vivement.
  • Deux Gallois

    Le «Daily Mail» du 18 mars nous apporte la dernière explication de l'étrange nurse anglaise. Miss Mac Carthy raconte : « Peu de temps avant le voyage à Boulogne, Miss Daniels m'avait fait faire connaissance de deux "vieux amis" à elle, deux Gallois (welshmen), à la station de Charing Cross. Elle prépara par la suite une seconde rencontre. Mais je déclinai en disant : Je n'aime pas les Gallois ! » Que vaut cette explication ?
  • Conseil de famille Daniels

    Un conseil de famille, auquel assistaient les frères et sœurs de miss Daniels, s'est tenu à Londres, ce lundi ; il est vraisemblable que la famille saisira incessamment d'une plainte la justice britannique.
  • Une commission rogatoire pour entendre miss Mac Carthy

    Le Parquet de Boulogne a envoyé à Londres une commission rogatoire comportant une liste de seize questions adressées à Miss Mac Carthy et demandant également une photographie récente de la nurse.
  • Le frère et beau-frère de Miss Daniels se constituent partie civile

    MM. Daniels [et] Lloyds, frère et beau-frère de Miss Daniels sont arrivés à Boulogne, par le paquebot de ce soir. On croit que tous deux se rendront de main matin au Palais de Justice, pour demander à se porter partie civile dans
    l'instruction ouverte à la suite du décès de leur soeur et belle-sœur.
  • Provenance de la seringue trouvée près du cadavre

    Le correspondant de l'« Evening Standard » à Liverpool signale que l'on a désormais la preuve, que la seringue hypodermique trouvée à Wimille, près du cadavre de Miss Daniels, appartient à l'hôpital des cancéreux de Liverpool. De l'enquête faite à l'hôpital, il résulte que la disparition de la seringue en question et celle d'une petite fiole de comprimés de morphine datent du jour où la nurse abandonna l'emploi qu'elle occupait dans l'établissement.
  • Les parents de May Daniels sont arrivés à Boulogne

    M. et Mme Lloyd et M. Daniels, la sœur et le frère de la malheureuse nurse anglaise, sont arrivés à Boulogne. En compagnie de leur avocat Me Sergeant, ils ont été reçus par M. Rozet, juge d'instruction. Les divers objets retrouvés à côté du cadavre de la jeune fille ont été présentés aux héritiers qui les ont reconnus. Le juge, se rendant aux desiderata de la partie civile, va sans doute ordonner l'exhumation des restes de la malheureuse nurse aux fins d'analyse des viscères.
  • Du nouveau sur la seringue de Pravaz

    M. Rozet, juge d'instruction chargé de l'affaire Daniels, a reçu le rapport du docteur Vallée, professeur à la Faculté de médecine de Lille qui vient d'examiner longuement et minutieusement la fiole, la seringue de Pravaz trouvée près du cadavre de l'infirmière. De cet examen il résulte que la fiole ne contenait que de l'eau. Quant à la seringue, elle ne portait aucune trace de poison.
  • L'enquête concernant l'affaire piétine

    M. Desruelles, inspecteur de la Brigade mobile de Lille, à Boulogne depuis 48 heures, poursuit à son tour des investigations. Il visité le lieu où a été retrouvé le cadavre. Il a examiné tous les environs, enquêté dans quelques cafés du voisinage plus ou moins immédiats et lui non plus n'a rien trouvé de sensationnel.
  • L'endroit où le corps fut découvert est-ce bien le lieu du crime ?

    La question se pose toujours de savoir si réellement le cadavre était demeuré trois mois à l'endroit où on l'a trouvé. De plus en plus la chose semble bien impossible. En effet, des braconniers à la poursuite de lapins ont passé plus d'une fois cette hiver à l'endroit en question. Ils n'ont rien vu. A fin octobre dernier, une personne qui se livrait à la cueillette des champignons dans la pâture en question n'a rien vu non plus. Alors ?
  • Miss Mac Carthy ne viendra pas en France

    Seule Miss Mac Carthy pourrait dire la vérité. Il faudrait pour cela qu'elle vienne en France. Mais, hélas ! on doit maintenant abandonner tout espoir de lui voir faire cette logique démarche. En effet, la chose est maintenant officielle : le sollicitor de l'amie de Miss Daniels répondant à la convocation délivrée à sa cliente par M. Rozet, juge d'instruction, vient d'aviser officiellement celui-ci que Miss Mac Carthy ne traversera pas la Manche.
  • La déposition du « Doctor » n'a rien donné

    Des journaux anglais avaient reçu une lettre signée : « Doctor », provenant d'un individu qui prétendait avoir des renseignements très précis concernant les circonstances de la mort de la malheureuse nurse. L'homme s'est, en effet, présenté. Il s'agit d'un Egyptien se nommant Soliman. Il s'agit d'un personnage qui croyait facilement décrocher la forte récompense de 200 livres offerts par l'« Empire News ». Il s'est borné à expliquer que Miss May Daniels avait succombé à des manoeuvres abortives.
  • Une terre noire à analyser

    L'inspecteur M. Desruelle a signalé au juge d'instruction de Boulogne que la terre sur laquelle fut découvert le corps de Miss Daniels, en février dernier à la Poterie, était de teinte plus sombre que la teinte normale, peut-être teinte de sang... S'il y avait vraiment du sang, ceci serait la conclusion définitive de toute enquête. Miss Daniels aurait succombé sur place à des manœuvres, coupables ou non, et le corps n'aurait pas bougé de la Poterie depuis octobre 1926.
  • On en sait un peu plus sur le "Doctor"

    Soliman a beaucoup voyagé ; il n'est pas resté « désirable » partout. Un homme à peu près inconnu, — dont le seul passé connu révèle les étonnantes pérégrinations du Caire à l'Amérique du Sud en passant par Londres, Paris et Zurich, — habite dans cet abri misérable qu'est le 11 rue Renard. On se demande si cet homme pauvre, qui a cherché la fortune partout et ne l'a trouvée nulle part, n'a pas simplement été tenté par les 200 livres qu'offre l'« Empire News », à celui qui révélera le secret.
  • Une nouvelle autopsie prochainement

    Me Sergeant, l'avocat de la famille Daniels ne cache pas que la famille proteste avec énergie contre l'hypothèse de manœuvres abortives qui a cours actuellement, et qu'elle réclame une nouvelle autopsie. La première autopsie a été pratiquée dans des conditions que d'aucuns estiment insuffisantes. Ce fut le baraquement des pompiers de Wimille qui servit à la chose. Le médecin légiste ne cacha pas alors qu'il lui manquait certains outils nécessaires.
  • Il y aura une nouvelle autopsie

    Me Sergeant, avocat de la partie civile, a déposé une demande officielle de nouvelle autopsie et le juge d'instruction, M. Rozet, a répondu favorablement. Il n'y a pas de doute qu'on procédera à une nouvelle analyse complète de ce qui est resté du corps de la nurse ; on procédera aussi à une analyse complète de ses vêtements.
  • Un témoin confirme que Miss Mac Carthy est bien venue à la Colonne en octobre

    L'inspecteur de la police mobile M. Desruelle a présenté à M. Chevalier, gardien du monument de la colonne de la Grande Armée, la photographie la plus récente de Miss Mac Carthy. M. Chevalier a été catégorique : « C'est bien elle qui accompagnait Miss Daniels. »
  • M. Gough n'est pas venu...

    Les enquêteurs ont eu une déception. Ils attendaient à 12h30, sur le quai de Boulogne maritime, l'arrivée de M. Gough, ex-inspecteur de Scotland Yard, actuellement attaché au «Daily Mail» mais dont les services étaient réclamés en France au titre de policier professionnel par les enquêteurs français. Il n'est venu ni à 12 h. 30, ni à 17 h. 30. On n'a pas plus de confiance en sa venue qu'en celle de Miss Mac Carthy qui, elle, sans doute, ne viendra jamais.
  • La contre-autopsie aura lieu la semaine prochaine

    Le juge d'instruction de Boulogne a répondu favorablement à la demande de contre-autopsie présentée hier par Me Sergeant, au nom de la famille Daniels. M. Rozet a fait parvenir son acceptation officielle ce mercredi matin, au défenseur. C'est le docteur Paul, le praticien parisien bien connu et justement réputé et d'ailleurs d'origine boulonnaise, qui a été désigné. On ne peut préciser le jour. Mais ce ne sera pas avant la semaine prochaine.
  • Le « doctor » Soliman sera-t-il confondu aujourd'hui ?

    M. le juge Rozet a provoqué pour aujourd'hui jeudi, à son cabinet, à 14 heures, une confrontation générale les personnes qui sont mêlées au  témoignage Soliman.
    Il s'agit, une fois pour toutes, de faire justice de ce témoignage que l'on tient jusqu'ici pour douteux.
    Il faudra que la vérité sorte de cette confrontation qui s'annonce, on le devine, assez mouvementée.
  • Que vaut le témoignage Soliman ?

    Les deux tiers des témoins convoqués ont été renvoyés. Pourtant, dès 14 heures, le « doctor » égyptien était au Palais de Justice. La confrontation n'a donné que peu de chose. Soliman a maintenu ses précédentes affirmations. La journée s'est arrêtée là. Les autres témoins ont été renvoyés à vendredi.
  • Soliman... est-il bien Soliman ?

    En décembre 1925, l'interprète-juré M. Plant avait reçu la visite d'un Monsieur qui lui avait demandé de recupérer 15 shillings qui lui étaient dus en Angleterre. Ce Monsieur disait s'appeler Wilson. Or, dernièrement, quand on eut besoin d'un interprète pour la confrontation entre le « doctor » Soliman et M. Cooles, on fit appel à M. Plant. Le « doctor » le reconnaissant aussitôt, le récusa. M. Plant reconnut aussi... Wilson de décembre 1925.
  • Soliman n'est pas Wilson pour autant

    Il se nomme Putrus Ghobrian, né en 1887, à Adara, près du Caire. Il fait son apparition à Londres en 1910 élève en médecine à l'Hôpital de Charring-Cross et mis à la porte pour insuffisance en 1920. En 1921 on le trouve journaliste, écrivant sous un nom de femme dans un journal anglais. En 1923 il est condamné à 12 mois de prison pour faux témoignage et falsification de documents. Son expulsion d'Angleterre explique sa présence sur la côte boulonnaise aujourd'hui.
  • Une conférence au Palais

    En dehors de ces auditions, une conférence importante a été tenue ce matin, au Palais de Justice, entre MM. Bonin, procureur de la République ; Rozet, juge d'instruction ; M. Ucciani, chef de la brigade mobile, et l'inspecteur Desruelles. Toutes les hypothèses de la disparition ont été envisagées. M. Bonin a donné ses directives. L'enquête sera poursuivie énergiquement.
  • Un échantillon de terre prélevé à la Poterie

    A 14 heures, sous la pluie battante, les policiers de la brigade mobile de Lille sont revenus à la Poterie. Le juge ayant fait droit à leur demande d'expertise, ils ont prélevé un échantillon de la terre suspecte à l'endroit où le corps de Miss Daniels fut trouvé. Cet échantillon a été déposé au greffe à 15 heures. Il va sans dire que cette expertise ira de pair avec celle des vêtements qui seront exhumés la semaine prochaine en même temps que le corps.
  • M. Gough est venu

    M. Gough, l'ex-policier britannique qui compte 25 années de carrière à Scotland Yard, est venu hier jeudi. Arrivé au paquebot de 12 h. 30, il est reparti à celui de 19 heures. Dans l'intervalle, à 17 heures, à l'hôtel Meurice, il a eu un grand entretien avec les policiers français.
  • La contre-autopsie aura lieu le lundi 11 avril

    C'est lundi prochain que le docteur Paul, de Paris, viendra à Boulogne procéder à l'exhumation et à la nouvelle autopsie de la petite nurse de la Poterie. Saura-t-on, ce jour-là quelque chose du mystère ?
  • Le signalement de Miss Mac Carthy

    Les sollicitors de Miss Mac Carthy Lewis and Lewis ont fait parvenir enfin quelques renseignements au juge d'instruction de Boulogne, notamment la description du costume que portait Miss Mac Carthy lors de son voyage d'octobre en France.
    La description est en tous point conforme à celle qu'ont donné les religieuses du couvent de la rue Charles-Butor, et à celui qu'ont aperçu les deux témoins qui ont croisé Miss Mac Carthy le même jour au carrefour de la rue Victor-Hugo et de la rue Faidherbe.
  • Témoignage d'une Boulonnaise

    Le 6 octobre, vers 15 heures, Mlle Burnberg, couturière, rue de Strasbourg, affirme y avoir vu vers 15 heures, dans la rue deux jeunes filles anglaises qui paraissaient être en promenade et qui me demandèrent la route de la Cathédrale. Je leur indiquai que la Cathédrale n'était pas tout à fait dans cette direction, mais qu'il y avait quelque chose d'aussi curieux à visiter du côté où elles allaient : la Colonne. Elle les revit vers 18 heures sur le quai du départ du «Glen-Gover».
  • Témoignage d'une Boulonnaise

    Mme Hernout, 106, rue Bomarsund, a déclaré que le 7 octobre, une jeune fille affolée, une Anglaise, ne parlant que quelques mots de français est entrée chez elle. Elle a demandé une limonade, puis elle a passé aussitôt dans l'arrière-pièce pour se laver. Elle avait la figure extrêmement rouge. Ainsi remise, elle s'assit dans la salle à manger, resta vingt minutes très préoccupée, acheta deux tablettes de chocolat, demanda la route de la gare et s'éloigna.
  • Miss Mac Carthy est à nouveau invitée à se présenter à Boulogne

    A la suite de la visite de M. Gough en France, il y a 2 jours, une nouvelle invitation, toute officieuse, a été faite à Miss Mac Carthy de se présenter devant la justice française, ceci à titre de témoin simplement. On aurait garanti à la jeune infirmière anglaise que, quelles que soient ses déclarations, elle pourrait librement reprendre le paquebot le soir même. Légalement d'ailleurs ; même elle faisait des déclarations compromettantes, on n'aurait pas le droit de la retenir.
  • L'exhumation de Wimille

    M. Dejean de la Batie, substitut du Procureur de la République, et M. Rozet, juge d'instruction, arrivèrent à 16 heures 30 au cimetière de Wimille, Les fossoyeurs mirent à jour le cercueil qu'ils transportèrent aussitôt dans la grotte qui est aménagée sous le calvaire de l'enclos, servant d'abri provisoire pour poser les scellés réglementaires. A 18 heures 30, le cercueil était amené par les soins de la maison Jarrett à la morgue de Boulogne où il sera, lundi, procédé à son ouverture.
  • Soliman n'a-t-il pas des antécédents à Paris ?

    Voici quelques mois à peine, à Paris, le « doctor » Soliman aurait été mêlé dans une affaire également très embrouillée. Il aurait affirmé qu'on était venu le chercher pour pratiquer là aussi des manœuvres abortives et qu'il avait là aussi refusé avec la même hauteur. Le fait est parvenu aux oreilles des enquêteurs qui le font vérifier à Paris.
  • L'inspecteur Desruelles ne sera pas présent à la contre-autopsie

    L'inspecteur de la brigade mobile Desruelles n'était pas présent à la contre-autopsie alors qu'il avait sollicité une autorisation qui n'est habituellement jamais refusée, le juge d'instruction ne la lui ayantt pas accordée. Dans ces conditions, le policier a regagné Lille pour en conférer avec son chef, M. Ucciani.
  • Témoignage d'une Boulonnaise

    Mme Brar, propriétaire d'un hôtel, 34, quai Gambetta, dit que le 6 octobre 1926, entre 4 et 5 heures de l'après-midi, deux jeunes Anglaises se sont installées pour prendre le thé dans son établissement. L'une correspond à la description de Miss Daniels et elle était triste et se tenait la tête dans sa main droite et réfléchissait. L'autre jeune fille, plus âgée, d'une trentaine d'années, était vêtue d'un manteau beige à ceinture, avec une ganse dans le bas.
  • Résultat de la contre-autopsie : Miss Daniels a été assassinée

    Arrivé à 11 h 10 du train de Paris, le docteur Paul, le célèbre spécialiste de Paris, a opéré méticuleusement pendant trois longues heures d'horloge, dans la morgue municipale de Boulogne, en présence d'ailleurs du docteur Sevestre. A 15h, il fit le communiqué suivant : « Malgré l'état de putréfaction extrêmement avancé, et la destruction partielle de certains organes, le docteur Sevestre et moi avons pu constater des traces de violence très nettes. »
  • Le corps de Miss Daniels retourne à Wimille

    Après la contre-autopsie réalisée par le docteur Paul, le cercueil de Miss Daniels, accompagné de Me Sergeant a été ramené définitivement au petit cimetière de Wimille à 16 heures.
  • Une mise en scène

    D'après les résultats de la contre-autopsie, Miss Daniels est donc bien morte dans le champ de la Poterie. La jeune fille était renversée, une main derrière le dos ; cette main tenait-elle la boîte d'allumettes que l'on a trouvée sur le cadavre ? On lui a serré le cou à, deux mains et on lui a mis un genou sur la poitrine. Les ecchymoses qu’elle porte aux reins indiquent qu'elle s'est débattue violemment.Les objets (seringue Pravaz) retrouvés autour du corps auraient été éparpillés après.
  • Les viscères et la terre soumis à l'examen

    Le juge d'instruction M. Rozet a signé l'ordonnance confiant au spécialiste parisien Kohn Abrest, l'examen de la terre prélevée à la Poterie la semaine dernière et des viscères recueillies par le docteur Paul lors de la contre-autopsie.
  • Déclarations de la nurse Mac Carthy après la contre-autopsie

    En apprenant à Lincoln les résultats de l'autopsie de miss Daniels, la nurse Mac Carthy a déclaré que ces résultats ne faisaient que confirmer son opinion que sa compagne n'avait pu subir aucune opération illégale. Elle a ajouté que si un crime avait été commis elle ne savait pas qui en était l'auteur, ni quel pouvait en être le mobile.
  • Des journalistes anglais au secours de l'inspecteur Desruelle

    Les reporters britanniques se sont émus de voir M. Desruelle abandonner une affaire qui les passionne tout particulièrement ; aussi sont-ils partis en automobile à Lille pour demander à M. Ucciani, commissaire divisionnaire, des explications à ce sujet. Ce dernier leur a répondu qu'il se rendrait lui-même à Boulogne pour éclaircir cette affaire. La délégation de journalistes anglais sont ensuite repartis plus rassurés vers Boulogne.
  • Une seconde commission rogatoire envoyée en Angleterre

    M. Rozet, le juge d'instruction de Boulogne adresse aux autorités anglaises un second questionnaire, — à la requête de Me Sergeant, partie civile, demandant à Miss Mac Carthy de décrire avec détail les vêtements qu'elle portait à Boulogne le 6 octobre 1926, de dire si elle portait les cheveux longs ou coupés à la mode nouvelle et à se faire photographier dans le costume qu'elle portait à Boulogne le 6 octobre et avec le chapeau analogue à celui qui la coiffait.
  • Aucune nouvelle de la commission rogatoire du 22 mars

    Le Parquet de Boulogne n'a toujours pas obtenu de réponse à la commission rogatoire du 22 mars adressée à miss Mac Carthy.
  • Venue à Boulogne de M. Ucciani, chef de la Brigade mobile de Lille

    M. Ucciani, chef de la Brigade mobile de Lille, est descendu ce jeudi à Boulogne au train de 10 heures et n'est reparti qu'à 18 h 26. Il a passé toute sa matinée et tout son après-midi au Palais. Il a pris une connaissance détaillée du dossier. Et il a acquis la conviction qu'il travaillerait désormais, ce qui est précieux, en plein accord avec le juge. L'inspecteur Desruelles reviendra à Boulogne vendredi matin. On paraît donc décidé à faire un nouvel effort.
  • L'inspecteur Desruelles reprend l'enquête

    L'inspecteur M. Desruelles est arrivé à Boulogne ce vendredi matin, par le train de 10 heures 12, venant de Lille, pour reprendre l'enquête. Il s'est rendu d'abord au Palais de justice, rencontrer M. Rozet, le juge d'instruction. Le dossier de l'affaire a été complètement ouvert et M. Desruelles a pu y puiser tous les renseignements qui lui étaient nécessaires pour continuer de façon effective sa besogne.
  • L'inspecteur Desruelles recherche une auto

    L'inspecteur M. Desruelles recherche une auto qui lui a été signalée. D'après le signalement qu'on en a donné, il s'agit d'une auto marque Vauxhall, d'un vieux modèle, modèle de guerre ou d'avant-guerre carrossée en torpédo. Cette auto est belge car elle portait, suivant la loi belge, une plaque émaillée bleue avec de très grands numéros. Cette voiture aurait été vue à Boulogne entre le 6 et le 10 octobre, et elle aurait été mêlée, peu ou prou, à la disparition de miss Daniels.
  • L'inspecteur Desruelles veut mener son enquête en Angleterre

    L'inspecteur Desruelles, chargé de l'enquête sur la mort de miss Daniels, va quitter Boulogne ce matin pour se rendre à Lille où il va solliciter de ses chefs l'autorisation de poursuivre son enquête en Angleterre. Ce départ est motivé par l'afflux de lettres anonymes reçues par l'inspecteur. Son enquête pourrait le conduire à Brighton et même à Londres.
  • Encore des lettres anonymes

    On a fait grand mystère d'une lettre qui serait venue de Brighton. Lettre qui n'apporte absolument aucun élément nouveau : elle parle d'une personne qui traversait fréquemment le Détroit. C'est tout. L'auteur de cette lettre, d'ailleurs, n'a pas même été entendu. Il y a une autre lettre signée des initiales d'une nurse... On n'a pas encore retrouvé la nurse à l'adresse indiquée.
  • La piste de "l'homme rouge"

    Mme Brar, la tenancière de l'hôtel du Port, avait été catégorique dans ses déclarations : « Les deux jeunes filles ont pris le thé chez moi, le 6 octobre, entre 16 et 17 heures. De loin, elles ont conversé avec un homme dont le seul signalement que j'aie conservé est qu'il avait le visage fort rouge. Cet homme a fait hâter le service des deux jeunes filles et est sorti avec elles... »
  • L'"homme rouge" serait un habitant de Liverpool

    On a retrouvé en Angleterre un homme de ce signalement, M. G..., habitant Liverpool, et dont la profession est voyageur en thé, qui a connu Miss Daniels en 1924, a fait à cette époque plusieurs sorties avec elle et ne l'aurait pas revue depuis. M. G... a été entendu par la police anglaise. Il a affirmé que ses rapports avec la jeune nurse n'ont été que des plus honorables. Ceci n'empêche pas que l'emploi du temps de ce voyageur, à l'époque du drame de la Poterie, ne soit sérieusement étudié.
  • Un autre "homme rouge"

    Un autre « homme rouge », Anglais également, mais qui ne réside pas en Angleterre, aurait été signalé à la police. Son nom commence par la lettre S... Un détail de son signalement correspondrait plus spécialement à un détail donné par Mme Brar, mais que nous devons tenir secret, pour ne pas gêner l'enquête. La police se préoccupe de savoir si avant le 6 octobre M. S... a été en rapport avec l'une ou l'autre ou avec les deux nurses de Chicswick.
  • L'inspecteur Desruelle se prépare sérieusement à aller en Angleterre

    L'inspecteur Desruelle se prépare sérieusement à aller en Angleterre. M. le juge Rozet, n'a pas osé solliciter cette autorisation. Mais le Parquet de Boulogne l'a osé pour lui. De son côté, M. Ucciani, chef de la Brigade mobile, est allé en référer au Contrôle général, ce mercredi 27 avril, à Paris. La question sera résolue d'ici peu de jours. Pour l'instant, M. Desruelle, qui avait à peu près définitivement quitté Boulogne le jeudi 28 avril, y reviendra peut-être plus tôt qu'il ne le pensait.
  • Encore et toujours des lettres anonymes

    Une avalanche de lettres anonymes s'est abattue sur le bureau de l'inspecteur Desruelle. Le policier n'a pas accordé une grande attenetion, la plus grande partie pouvant émaner de gens soucieux d'égarer l'enquête. Mais ces lettres ont été conservées. Et on découvre aujourd'hui une chose singulière. Deux tout au moins, une qui vient de Nice, une qui vient de Boulogne même, sont tapées sur la même machine à écrire, signées des mêmes initiales B. B. B. et écrites sur le même papier.
  • Encore des Egyptiens

    Miss Daniels avait trois sœurs : Mme Andrews, Mme Lloyd. qui habite Bourne (canton de Lincoln) et Mme Davis. Cette dernière habite Londres Dolles-Hill et y tient un restaurant. C'est un restaurant qui a pour unique clientèle... des étudiants égyptiens.
  • Même nombre de passagers à l'aller qu'au retour

    L'inspecteur Desruelle a consulté le contrôle de l'embarquement des passagers pour la journée du 6 octobre 1926, contrôle qui est opéré avec un appareil enregistreur. Cette vérification a donné : 416 passagers sont débarqués à 14 h 47 et 416 se sont réembarqués à 17 heures. Donc, aucun manquant. A moins de supposer que le service de contrôle est fait superficiellement, quels sont donc les personnages qui sont rentrés en Angleterre avec les tickets des deux jeunes filles ?
  • Il est encore question de l'Egypte

    En 1925 était interné en Angleterre Ahmed Seifeddin, un prince égyptien, qui, souffrant, fut soigné à l'hôpital de Tice-Hurst, près de Essling. Un jour, flanqué de ses deux infirmiers qui étaient dans la combinaison, il passa le détroit et retrouva la liberté. A Boulogne, un homme ressemblant comme un frère... au docteur Soliman servit de guide. Or Miss Mac Carthy a été nurse au même hôpital de Tice-Hurst où passa le prince égyptien. Coïncidence ?
  • Le mystère sera-t-il éclairci en Angleterre grâce à un artifice de procédure ?

    La loi britannique exige, chaque fois qu'un décès suspect est constaté, une enquête du corroner. Il suffit que la justice française clôture son enquête par un non-lieu et de faire transporter le corps de l'autre côté du Détroit et l'enquête du corroner deviendrait obligatoire. C'est l'idée qu'a émit un journaliste anglais mettant en lumière une subtilité de la juridiction anglaise. Alors, peut-être, la police anglaise, remplissant cette fois un devoir inéluctable, interrogerait Miss Mac Carthy.
  • L'affaire Miss Daniels reprend

    L'inspecteur Desruelles est arrivé à Boulogne dans la matinée pour reprendre l'enquête sur des bases sinon nouvelles du moins donnant un nouveau sens à l'affaire.
    La police a reçu, en effet, ainsi que le juge d'instruction et ce, depuis quelque temps, pas mal de lettres plus ou moins anonymes ou de déclarations plus ou moins officielles. Il s'agit de retrouver dans ce fatras où est la vérité.
  • Un témoignage d'une dame anglaise de Wimereux

    Une dame anglaise, propriétaire d'une pension de famille à Wimereux, avait pris l'habitude de promener ses chiens aux abords de la Poterie en novembre-décembre. A partir du 10 décembre 1926, l'un des chiens se mit à hurler à la mort à l'endroit où fut plus tard retrouvé le cadavre. La dame se doutait bien qu'il y ait un cadavre, qu'elle croyait être celui d'une bête, ne poussant pas plus loin ses investigations, laissait le chien passer la nuit dehors à hurler encore.
  • Un témoignage sur le lieux du crime

    M. Victor Heuchin, le frère de M. Jean Heuchin qui découvrit le corps, avait mis en pâture dans le pré de la Poterie ses vaches. S'en allant pour les reprendre, le 1er novembre 1926 exactement, jour de la Toussaint, il constata en dénombrant les têtes de bétail qu'une génisse manquait. Il la rechercha et finit par la découvrir parmi les genêts et très exactement à l'endroit où on retrouva le corps de Miss Daniels et il n'y avait, bien entendu, en cet endroit, aucun cadavre.
  • Toujours aucune réponse aux deux commission rogatoires

    M. Rozet, le juge d'instruxtion, n'a toujours pas reçu de réponse aux deux Commissions rogatoires envoyées en Angleterre.
  • Intervention d'un député anglais au parlement britannique au sujet de l'affaire Daniels

    Le colonel Day, député aux Communes, est intervenu ces jours-ci à la tribune du Parlement anglais pour poser certaines questions au sujet de l'affaire Daniels, et surtout sur la façon dont elle est menée en Angleterre, au ministre de l'Intérieur britannique. Ce député avait reçu le 3 juin une lettre de Me Sergeant, l'avocat de la famille Daniels, l'informant qu'à cette date le juge d'instruction français n'avait pas encore reçu de réponse à la commission rogatoire qu'il avait envoyée. 
  • Miss Mac Carthy a enfin répondu à la première commission rogatoire

    M. Huret, interprète assermenté, a remis au Parquet de Boulogne la traduction de la réponse de miss Carthy au questionnaire adressé le 22 mars, par le juge d'instruction. Sur la question principale, miss Mac Carthy affirme avoir passé la nuit du 6 au 7 octobre dernier, dans une des salles d'attente de la gare centrale de Boulogne, alors que l'enquête de la police mobile a semblé prouver le contraire.
  • Changement de juge d'instruction

    A partir d'aujourd’hui samedi, M. Rozet, juge d'instruction, est dessaisi, non pas qu'il y ait quelque chose d'anormal dans la circonstance, mais comme tout juge d'instruction, M. Rozet arrive à ce jour au bout de la délégation triennale qui lui avait été confiée à Boulogne. Il occupait les fonctions de juge d'instruction à Boulogne déjà avant la guerre et a amplement mérité en conséquence de prendre du répit. Il est remplacé dans ses fonctions par M. Monmessin, juge au siège.
  • Réponse laconique de Miss Mac Carthy à la seconde commission rogatoire DE FAÇON LACONIQUE A UN QUESTIONNAIRE

    M. Monmessin, le juge d'instruction, a reçu cet après-midi par la voie diplomatique, la réponse au deuxième questionnaire que son prédécesseur avait adressé à la police anglaise. Miss Mac Carthy répond très laconiquement à la demande de renseignements qui lui a été transmise sur son signalement et le vêtement qu'elle portait le jour de la disparition de sa compagne. La photographie sollicitée par l'avocat de la partie civile n'était pas jointe au dossier.
  • Miss Mac Carthy est inculpée d'assassinat et son extradition est demandée

    Après étude approfondie du dossier constitué après la mort toujours inexpliquée de Miss Daniels et après examen des réponses faites par Miss Mac Carthy au questionnaire qui lui avait été adressé par la voie diplomatique. M. Monmessin, juge d'instruction, a pris la grave décision d'inculper d'assassinat la compagne de la nurse et de demander son extradition.
  • Le gouvernement français réclame l'extradition de Miss Mac Carthy

    Le gouvernement français vient de demander au gouvernement britannique l'extradition de miss Mac Carthy, inculpée dans l'assassinat de la nurse miss Daniels, à Boulogne-sur-Mer.
  • Un important questionnaire concernant Miss Mac Carthy est remis à Londres

    L'ambassadeur de France a remis au « Foreign Office », à l'appui de la demande d'extradition qui a déjà été formulée, un document volumineux dans lequel le gouvernement français explique une fois de plus la nature des questions auxquelles il est désirable que Miss Mac Carthy réponde pour l'éclaircissement du mystère entourant la mort de miss Daniels. Le « Foreign Office » a aussitôt transmis ce questionnaire au Home Office, qui l'étudie actuellement.
  • Non, l'assassin de Miss Daniels n'a pas été arrêté

    Depuis 48 heures, le bruit courait avec persistance que le mystérieux assassin qui étrangla Miss Daniels était arrêté.
    Il s'agissait d'un certain O'Connor Kingsley qui, pourchassé depuis Dieppe, était venu échouer entre les mains de la police à Fontenay-la-Forêt, dans l'Eure. Plusieurs journaux ont publié cette information fantaisiste qui, paraît-il, a été diffusé par un journal anglais. L'assassin de Miss Daniels est donc toujours en liberté.
  • Miss Mac Carthy sera-t-elle extradée ?

    Voici un mois que la demande d'extradition de Miss Mac Carthy a été adressée au gouvernement anglais, et aucune réponse n'est encore parvenue.
  • Le Gouvernement anglais refuse l'extradition de Miss Mac Carthy

    Après trois mois de délai, la réponse vient d'arriver à Boulogne : « Le Gouvernement anglais informe le Gouvernement français qu'il ne peut accorder l'extradition de Miss Mac Carthy, les charges relevées contre elle n'étant pas suffisantes. Toutefois, il ne se refuserait pas à examiner, par la suite, une nouvelle demande de la justice française si ces charges venaient s'aggraver. » Et maintenant M. Monmessin, le juge d'instruction, n'a plus qu'à fermer son dossier .
  • Le Parquet de Boulogne prononce un non-lieu en faveur de miss Mac Carthy

    Avec le refus du Gouvernement anglais d'extrader de Miss Mac Carthy, une conférence a eu lieu cet après-midi au Palais de Justice de Boulogne, entre MM. Bonin, procureur de la République, et Monmessin, juge d'instruction. Les deux magistrats sont tombés d'accord pour prononcer un non-lieu en faveur de Miss Mac Carthy. Le dossier est donc maintenant définitivement clos.
  • Le corps de Miss Daniels restera en France

    Miss May Daniels avait été inhumée dans le cimetière de Wimille, territoire sur lequel le corps avait été retrouvé. Elle reposait dans une concession à 15 ans qu'avait retenue sa famille. Or, celle-ci faisait depuis quelque temps des démarches, qui viennent d'aboutir, afin de transformer cette concession temporaire en concession à perpétuité.
    La malheureuse nurse va donc définitivement dormir en terre française. Ancien Cimetière Emplacement : C - 2 - 18