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Les fouilles ont mis à jour une ville basse avec de larges avenues, de vastes maisons et un système d’égouts, ainsi qu'une citadelle (ville haute) et son "grand bain" énigmatique,
La régularité des constructions implique la planification par une autorité (peut-être religieuse). (Astier, p.29-30). Référence image :
Description : Ruines archéologiques de Mohenjo Daro (Pakistan)
Date : 29/09/2009
Auteur : Pascal Maitre
Copyright : © CRA-terre
Lien durable: whc.unesco.org/fr/documents/108227 -
Cette civilisation urbaine se développe dans la moyenne et basse vallée du fleuve Indus et est caractérisée par d'immenses villes qui possèdent des qualités urbaines inédites. La population est de type "méditerranéen', mais pas homogène : il y a une participation dravidienne dans le sud.
L'apport religieux de cette civilisation à l'hindouisme n'est pas direct, mais il est tout de même important : par exemple, le culte des déesses, absent du védisme, en serait un héritage.
(Astier, p.31-32). -
Malgré l'étonnante stabilité de la civilisation de l'Indus durant 7 siècles, cette dernière s'effondre vers 1800-1700 av. notre ère à cause d'une désorganisation du commerce qui mène à une régionalisation. Ses villes sont progressivement abandonnées.
Ainsi, cette désurbanisation est accompagnée d'améliorations agricoles - c'est le début et la base du système agraire indien.
Cette lente transition permet aux Ârya (peuple indo-européen) de s'emparer des lieux progressivement.
(Astier, p.33-34) -
Le védisme représente les plus anciennes formes religieuses attestées dans l’Inde. Cette religion consiste d’abord en une mythologie : les dieux décrits principalement dans le Rig-Veda, sont des êtres actifs. Si l'on connaît la mythologie par le Rig-Veda et la spéculation par les Upanishads, il faut consulter les Brâhmanas et surtout les Sûtras pour le culte. La religion védique accorde la place centrale au rite - la foi étant la confiance en l'efficacité du rituel. (Renou,p. 1-5 à 13)
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Les seuls monuments de la religion védique sont les textes des Védas ("savoir") qui ont des dates et inspirations multiples. Les textes les plus importants et anciens sont les quatre recueils (Samhitâ) - les quatre Védas. Le plus ancien est le Rig-Veda qui date du XIIe s. av. notre ère. Les textes les plus récents (annexes et grandes Upanishads) datent du VIe s. av. notre ère. Ces textes de la shruti (révélation) sont à la base des cultes des classes dirigeantes de l'Inde ancienne.
(Renou p.2-3) -
Un élément caractéristique du brahmanisme est l'émergence de Shiva et Vishnu qui possèdent le rand de dieu suprême pour leurs fidèles. La foi et la dévotion, moins importantes dans le védisme, évoluent et engendrent une individualisation du rapport au religieux. De ce fait, la recherche du salut est centrale dans les spéculations philosophiques. Au même moment, la société se fragmente et se hiérarchise en classes et en castes selon les droits et devoirs de chacun.
(Astier, p.15). -
Il professe la doctrine du non-dualisme intégral (la seule réalité est le principe divin absolu - le brahman) et son école (le Vedânta non dualiste ou advaita) est l'axe majeur de la pensée hindoue (Chenet). Référence de l'image: Titre: Adi Shankaracharya. Créateur et date: Raja Ravi Varma, 1904. Dimensions: 35 x 50 cm. Provenance: The Hemamalini and Ganesh Shivaswamy collection, Bengaluru. [https://artsandculture.google.com/asset/adi-shankaracharya/WgFvX3x6i0ckfQ (consulté le 26 novembre 2020)
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Fondé par Rammohan Roy (1772-1833), ce mouvement prône le retour à l'âge d'or védique, qu'il considère caractérisé par une forme de monothéisme (importance du brahman) et une égalité devant la recherche du salut. Le Brahmo Samaj pose les bases d'un discours de résistance face au colonialisme, en posant la forme originelle de l'hindouisme comme égale ou même supérieure à la tradition occidentale. Le poète Rabindranath Tagore (1861-1941) est un de ses derniers représentants.
(Astier, p. 198). -
Râmakrishna est initié à la non-dualité de Shankara par un ascète: il a alors la révélation de l'identité du Soi (âtman) et de l'Absolu (brahman) - il devient un délivré vivant. Malgré sa grande influence sur les néo-hindous, il considère que le seul but de la vie est l'expérience du brahman (Astier).
Référence de la photographie: Ramakrishna, Encyclopædia Britannica [https://www.britannica.com/biography/Ramakrishna/images-videos#/media/1/490432/163831] (consultée en ligne le : 27 novembre 2020) -
Vivekânanda est un excellent orateur: il fait des conférences aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il est à l'origine de la diffusion de la pensée védantique en Occident par sa participation au Congrès mondial des religions à Chicago en 1893. Il prône l'universalisme grâce à la non-dualité (Astier, p.201).
Référence de la photographie: Vivekananda (titre), Encyclopædia Britannica [https://www.britannica.com/biography/Vivekananda/images-videos#/media/1/631407/224048] (consulté le : 28 novembre 2020) -
Le créateur de l'Ârya Samaj est Dayanada Saraswati (1824-1883), un brahmane devenu renonçant qui prône un hindouisme militant et expansionniste. Pour l'organisation, le Veda est une autorité infaillible et universelle qui écrase toutes les autres religions. Le mouvement encourage aussi une série de réformes sociales. Cette idéologie se politise à partir des années 1920 par la création d'organisations comme le RSS qui a pour but de rendre l'identité indienne entièrement hindoue (Astier, p. 199).
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L'indépendance marque la fin de la domination anglaise de l'Inde et la partition de l'ancien Empire britannique des Indes en deux pays (l'Inde et le Pakistan) qui entraîne plusieurs tensions et conflits. Référence de la photographie montrant des étudiantes célébrant la fête nationale de l'Indépendance avec des drapeaux indiens: Independence Day, India. Encyclopædia Britannica [https://www.britannica.com/topic/Independence-Day-Indian-holiday#/media/1/1436281/160714] (consulté le 28 novembre 2020)