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Le mariage de Napoléon III, avec une
jeune et belle noble espagnole, Eugénie de Montijo, vient renforcer la solidarité entre les
dynasties régnantes à Paris et à Madrid et le parallélisme des régimes : - développement des
banques et des établissements de crédit - mise en service de nouvelles lignes de chemins de
fer - investissements du capital étranger dans les mines et dans l’industrie lourde - spéculation
immobilière -
O'Donnell avait fondé avec eux l’Union Libérale, dont l’origine remonte à la révolution
progressiste de 1854, avec l'objectif de regrouper cette aile gauche du parti modéré et l’aile droite des progressistes et d'occuper ainsi le centre politique de cette époque dont les principes basiques :
- la conservation de la monarchie
- la réforme de l'administration publique
- la mise en place de multipartisme
- la réforme de la loi sur liberté de la presse
- politique économique interventionniste -
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La reine appelle le général O’Donnell, unioniste, au gouvernement. Avec lui
débute la plus longue expérience gouvernementale du règne d’Isabelle II, jusqu’à mars 1863 : «
el gobierno largo ». Les puritains et
quelques progressistes (général Prim) vont garantir l’ordre dans l’avenir. -
À partir de une crise interne du parti sépare O’Donnell de Cánovas del Castillo, Alonso
Martínez et des généraux Prim et Concha. Le fractionnement est expliqué par la logique du
groupement de notables ayant chacun sa propre clientèle (clans) avec d’intérêts et ambitions
contradictoires, ce qui provoque la décomposition du bloc unioniste. -
La fin de l’appui de la
Cour a fait le reste et précipite la chute d’O’Donnell, qui présente sa démission -
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Isabelle II règne sur l'Espagne, mais son gouvernement est confronté à des problèmes économiques et sociaux croissants.
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Révolte étudiante à Madrid, la nuit de la Saint-Daniel, en réponse à la demande de renvoi d'Emilio Castelar par le gouvernement de Narváez. Les étudiants se rassemblent en soutien à leur recteur et acclament le nom du général Prim. La Garde Civile intervient violemment, faisant plusieurs victimes parmi les étudiants.
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Avant janvier, incident révélateur des difficultés financières du trésor public, la reine accepte de renoncer à une partie du patrimoine de la couronne en échange de compensations. En janvier, le progressiste général Prim tente un pronunciamiento près d'Aranjuez, mais échoue, ce qui le force à s'enfuir au Portugal. En réponse, O’Donnell déclare l'état de siège à Madrid et en Castille, censurant la presse.
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Soulèvement des sergents de la caserne de San Gil à Madrid. La population madrilène soutient l'insurrection en dressant des barricades. Le général Serrano réprime violemment l'insurrection, aboutissant à plus de 1000 incarcérations, des dizaines de morts et de centaines de blessés. 66 sergents sont fusillés, isolant davantage la reine et les modérés conservateurs.
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L'opposition s'organise avec les chefs progressistes et démocrates, réunis en Belgique. Ils signent le Pacte d’Ostende (16 août 1866), prévoyant le départ d'Isabelle II, la formation d'un gouvernement provisoire, et l'élection d'une assemblée au suffrage universel pour établir un régime démocratique en Espagne.
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Les chefs progressistes et démocrates se réunissent en Belgique et signent le Pacte d’Ostende, envisageant le départ d'Isabelle II, la formation d'un gouvernement provisoire et l'élection d'une assemblée au suffrage universel.
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Soulèvement des sergents de la caserne de San Gil à Madrid, réprimé violemment par le général Serrano. Plus de 1000 incarcérations et 66 sergents fusillés, isolant davantage la reine et les modérés conservateurs.
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Le progressiste général Prim tente un pronunciamiento près d'Aranjuez, mais échoue, emenant la déclaration de l'état de siège à Madrid et en Castille par O’Donnell.
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Mort d'O’Donnell, privant Isabelle II de sa protection. Narváez meurt en avril 1868, laissant la reine sans soutien politique.
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Révolution Glorieuse éclate, précipitée par le gouvernement autoritaire de Luis González Bravo. La bataille du Puente de Alcolea le 28 septembre 1868 conduit à la chute d'Isabelle II et à son exil.
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Les conjurés du Pacte d’Ostende attendent l'été, lorsque la reine sera à Saint-Sébastien, pour l'inciter à passer la frontière.
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Isabelle II se rend de Saint-Sébastien à Biarritz, accueillie par Napoléon III et Eugénie de Montijo. Son fils Alphonse, âgé de dix ans, l'accompagne. Cánovas del Castillo invite Alphonse en 1875 pour rétablir la monarchie bourbonienne en Espagne.