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L'enquête interne aboutit à la conclusion que l'auteur du bordereau serait un stagiaire d'état-major, artilleur. Les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus, dont l'écriture semble analogue à celle du bordereau. Le général Mercier demande l'ouverture d'une enquête
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Alfred Dreyfus est condamné à l’unanimité des juges à la dégradation et à la déportation à perpétuité en Guyane.
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Le capitaine Dreyfus est dégradé dans une cour de l'École militaire. Le condamné crie son innocence.
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Le colonel Picquart, chef du service de renseignement depuis le 14 juillet 1895, conclut à la culpabilité du commandant Esterhazy
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Picquart annonce à ses supérieurs que le dossier secret ne contient aucune preuve contre Dreyfus.
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Le Matin publie un fac-similé du bordereau.
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Gabriel Monod affirme l’erreur judiciaire dont est victime Dreyfus dans le journal Le Temps.
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Les journaux du matin publient une lettre de Mathieu Dreyfus au ministre de la Guerre, dénonçant Esterhazy comme l'auteur du bordereau. Ce qui provoque l’ouverture d’une enquête.
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Le Figaro publie des extraits de lettres d'Esterhazy. Dans la lettre du Uhlan, il affirme rêver d’entrer à Paris à la tête d’un régiment de cavalerie et de sabrer cent mille Français.
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Le Conseil de guerre, qui avait prononcé le huis clos, vote l'acquittement d'Esterhazy à l'unanimité.
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Zola publie J'accuse, dans L'Aurore.
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Le procès d’Émile Zola débute devant la Cour d'assises de la Seine.
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Émile Zola est condamné pour diffamation à la peine maximale, soit un an de prison ferme et 3 000 francs d’amende.
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La chambre criminelle de la Cour de cassation commence l'examen de la demande en révision qu'elle juge recevable.
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La Cour de cassation annule le jugement de 1894 et renvoie devant un nouveau Conseil de guerre.
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Alfred Dreyfus quitte l'île du Diable.
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Le Matin publie un récit d'Esterhazy, dans lequel il reconnaît être l'auteur du bordereau, mais « sous la dictée », obéissant aux ordres de ses chefs.
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Alfred Dreyfus dont le procès s'est ouvert le 7 août, est condamné le 9 septembre mais il est gracié par le président de la République, Émile Loubet.
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Le Sénat vote la loi d'amnistie sur tous les faits concernant l’affaire Dreyfus. Les auteurs militaires et civils du complot ne seront jamais poursuivis.
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La Cour de cassation, toutes chambres réunies, annule sans renvoi le jugement du Conseil de guerre de Rennes, et affirme que la condamnation portée contre Alfred Dreyfus a été prononcée « à tort ».
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La Chambre vote une loi le 13 juillet réintégrant Dreyfus dans l'armée avec le grade de chef d'escadron et Picquart avec le grade de général de brigade.
Alfred Dreyfus est fait chevalier de la Légion d'honneur.